Community aurait eu 10 de ma part s'il n'y avait pas eu cette saison 4. Cette saison qui a foutu la merde et qui s'est déroulée sans son créateur/showrunner Dan Harmon. Fort heureusement,le bonhomme sera de retour pour la saison 5.
Community c'est l'histoire de 7 personnes liées par un groupe de soutien dans un "community college". On y suit leurs déboires, leurs délires (et il y en a à la pelle) et on se prend d'affection pour ces personnages. Et parmi eux il y en a un, qui est fabuleux, et son nom est Abed.
Oubliez Sheldon Cooper, Barney Stinson, Chandler Bing ou tout autre personnage marquant de sitcom américaine, car voilà Abed Nadir. Abed n'a pas eu une enfance facile et s'est réfugié dans la télé. Il a été élevé par la pop culture américaine et semble aujourd'hui vivre à l'intérieur d'une série télé. Mais surtout, Abed est un moulin à paroles qui est probablement le personnage le plus drôle de Community. Il part dans un délire, on le suit. Il se déguise en Batman, se prend pour Batman, désignant Abed pour une autre personne, on le suit. On serait capable de tout croire de lui. Et si en plus, on est un poil cinéphile sur les bords, alors Abed devient très vite une sorte d'idole. Il est l'image de la série plus que le racisme de Pierce, le catholicisme de Shirley, la folie de Britta, la "beaugossitude" de Jeff ou l'innocence d'Annie. Et il trouve en Troy, un compagnon de jeu idéal. Lorsque les deux sont ensembles, on ne sait jamais où ça va partir. Pour être franc, j'attendais chaque fois avec impatience la fin de l'épisode pour avoir la petite scène entre les deux complètement barrée et délirante qui permet de finir en beauté. Mais Abed est plus qu'un personnage juste drôle parce qu'il connaît tout sur tout en matière de films et série TV. Il possède également un psychologie très intéressante. On y retrouve la figure du père omniprésent et contrôlant sa vie, celle de sa mère absente, ou tout simplement de sa maladie mentale. L'épisode de noël de la saison 2 est juste magnifique, au niveau de l'écriture mais aussi d'un point de vue technique puisque tout est animé. C'est un de mes épisodes préférés et il vous rappelle que malgré tout le délire que l'on peut trouver à travers Community, la série est loin d'être le genre à accumuler les vannes pendant 20 minutes. Et on l'en remercie.
Je n'ai pas beaucoup parlé de deux autres personnages que je trouve très important. Le doyen, homosexualité non assumée et bien délirant également, qui doit posséder une garde robe infinie. Et bien sur Señor Chang, incarné par Ken Jeong, le Mr Chow de Very Bad Trip. Le concernant, j'ai comme eu une impression de déjà vu tant je trouve ses deux rôles (Chang et Chow) très proches dans l'attitude. Mais quand on n'aime, on ne compte pas, même s'il faudra éviter de trop pousser le bouchon...
Vous l'aurez compris, la série tire sa force de ses personnages, emmenés par un Abed proclamé roi. D'ailleurs comme c'est souvent répété par les différents protagonistes, "tout le monde aime Abed". Car ils sont eux aussi spectateurs de la série.
Alors oui un gros pavé sur Abed et les autres personnages mais au vu du titre de la critique je pense avoir quand même un peu prévenu :)
Mais je n'oublie pas que Community, c'est avant tout des histoires plagiées à toutes sortes de films et/ou série TV déjà existantes. Il serait intéressant de compter toutes les références que l'on retrouve dans les épisodes, on atteindrait un résultat énorme.
Community c'est donc un choc des cultures, un mix de personnages délirants, balancés au milieu d'une succession de clin d'oeil et références à la pop culture britano-américaine. Et bordel que c'est bon !
PS : Je sais qu'Inspector Spacetime est une parodie de Doctor Who mais j'ai encore la conviction de pouvoir visionner un épisode un jour. Si vous avez des pistes, faites le moi savoir, merci :)