Copper a assurément quelque chose de Ripper Street (pour ceux qui connaissent la série britannique), sauf qu’au lieu de Londres et du quartier de Whitechapel il s’agit ici de la ville de New York et du quartier de Five Points qui n’a d’ailleurs rien à envier à son pendant british pour ce qui est des meurtres, de la prostitution et de la misère.
Comme dans Ripper Street on suit la vie d’un policier ayant vécu un drame familial ainsi que plusieurs personnages secondaires qui gravitent autour de notre héro (dont une tenancière de maison close, exactement comme dans l’autre série).
Je me suis demandé quelle note j’allais donner à Copper étant donné que j’avais noté Ripper Street 6\10 (principalement à cause de la relative superficialité des personnages et d’une certaine tiédeur scénaristique même si j’avais bien aimé grosso modo)... Finalement, même si Copper est loin d'être exempt de défauts je dois dire que j’ai suivi cette 1ère saison avec plus de plaisir et d’intérêt que sa version britannique.
Pourquoi? Premièrement il y a une certaine audace : la plupart des personnages sont tout sauf manichéens, il ne doit pas y en avoir un seul qui ait la conscience tranquille quand ils ne sont pas carrément meurtriers. Mais l’audace ne se limite pas à cela, elle se trouve aussi dans les thématiques et les ressorts scénaristiques mais je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler.
Aussi, on sent bien la misère de ce lieu et de cette époque, celle qui pousse les gens au meurtre et à la prostitution. Les policiers eux-mêmes ne sont pas «des gens comme il faut» et ne sont pas bien différents des pauvres âmes qui peuplent ce quartier, eux aussi utilisent la violence (et l'illégalité) pour parvenir à leurs fins.
Ici également, si les miséreux ne sont pas des anges les riches sont tout aussi discutables… Ce qui est bien dans cette série c’est qu’on s’intéresse à la noiceur\violence de l’humain d’une façon assez impartiale, évitant ainsi la caricature.
Plusieurs personnages ne sont pas captivants d’emblée mais au fil des épisodes sont parvenus à gagner mon intérêt (Morehouse par ex). Toutefois, et c'est mon plus gros bémol, en raison d’une lacune au niveau de l’écriture ou d’une interprétation faible de la part de certains acteurs quelques personnages m’ont laissé carrément de glace (le médecin Freeman par exemple).
Bref, il m’a semblé que la série allait un peu plus loin que la simple intrigue policière (qui au final semble assez secondaire au récit). Pour l'instant l’histoire semble aller quelque part… L’avenir me dira si Copper tient la route ou non.