L'intérêt que j'y ai trouvé vient principalement du thème de la dualité de chaque être humain. L'opposition entre le bien et le mal en chacun de nous et le combat qui en découle. Finalement, ce sujet n'est pas très courant dans la production cinématographique.
Du point de vue du scénario, j'ai bien apprécié la confusion volontaire sur le sujet principal. On croit d'abord à une description "psychologique" des personnages et de leurs remords. Puis vient une lecture un peu plus écologique avec le lac artificiel. Puis une opposition de cultures entre germanophones et habitants italiens. Finalement on découvre le sujet principal avec cette notion de doubles, d'ombres maléfiques, qui prennent, ou pas, la place des personnages.
Le combat intérieur est bien présenté dans la descriptions de l'évolution des "ombres". Ces personnages ont des parcours différents ce qui les rend tout a fait intéressants, presque plus que les personnages "originaux", rien à voir avec la vision simpliste des histoires de "zombies" par exemple qui sont forcement tous néfastes. L'allégorie du combat intérieur se retrouve dans les combats réels. Le décor de la "plaine des morts", sorte de bunker labyrinthique, est bien vue, car montrant le confusion mentale des personnages luttant pour savoir où est la vérité. Et le doute persiste jusqu'au bord du précipice avec le sort du personnage principal.