Dernière création en date du studio Trigger, l'adaptation du jeu vidéo Cyberpunk 2077 était attendu à la fois par les joueurs comme par les amateurs d'animation japonaise, puisqu'on y retrouvait à la barre le célèbre Imaishi. Le tout promettait une création déjantée et explosive, saupoudré d'un propos légèrement subversif, mais sans trop y aller avec les talons aiguilles.
Le rendu final est une sorte de Scarface à la sauce Cyberpunk : la montée en puissance d'un jeune rookie désireux de faire ses preuves jusqu'à son inexorable chute dans une ville tout aussi carnassière que ses habitants. Le cadre de Night City se prête bien à une flopée de visuels assez aguicheur, mais c'est surtout du côté de l'animation, fluide et nerveuse, que nos mirettes trouveront satisfaction.
Cependant, le scénario reste d'une prévisibilité abyssale et n'est pas forcément aidé par sa galerie de personnages plutôt fades. Face à des mastodontes du genre comme Akira, Ghost In The Shell, Gunnm ou même Psycho Pass, la question de l'évolution pérenne du genre cyberpunk dans l'animation japonaise est de savoir si les tropes finiront par se renouveler, ou si nous sommes condamnés à une redite infernale du Neuromancien.
Au final, l'anime semble confiné dans son statut d'adaptation de jeu vidéo, et offre peu de surprises quant à son final et à son propos. Loin de la série Arcane qui avait su impressionner, tant par sa patte que par son scénario riche en rythme, Cyberpunk Edgerunners reste un anime agréable à regarder, mais bien loin des chef d'œuvre du genre.