Cela faisait plusieurs années que j'entendais parler de Dandadan comme d'un des meilleurs mangas du Jump+ alors qu'étrangement, les premiers chapitres ne m'avaient pas convaincu : j'avais trouvé cette histoire d'ados investit de pouvoir par pour battre des extraterrestres ET des Yokaï, franchement très "beauf" et j'avais arrêté après un chapitre sur les couilles du protagoniste masculin qui avaient disparues.
Mais c'était annoncé comme étant le blockbuster de la saison et surtout c'était adapté par SCIENCE SARU, l'un des studios d'animation les plus impressionnant au monde, celui des production de Masaaki Uasa ou de The Heike Story . Un studio qui privilégie les expérimentations, les cuts d'animations et les plans atmosphériques. Autant dire que ça titillait ma curiosité.
Et là, dès le premier plan, la claque. Momo Ayase, l'héroïne, se bat contre son ex, un pourri qui refuse de lui rendre sa thune. Là où dans le manga il s'agit juste de deux coups de pieds et un coup de poing, on a direct une scène ultra-bien animée avec le découpage des gestes et compagnie.
Et effectivement si le premier épisode reprend bien les idées bien grivoises du manga, à savoir une Momo qui se fait enlever par des extra-terrestres qui veulent faire des expériences sexuelles sur elle, et un Ken qui se fait posséder par Mémé Turbo (un être surnaturel issue du folklore des Yokai) qui en veut à sa bite... le tout est incroyablement bien animé et s'autorise même des incursions dans l'expérimental. Cerise sur le gateau, les génériques sont très bons, notamment celui d'intro qui est fait par Creepy Nuts, LE groupe japonais qui a cartonné cette année.
J'ai avalé l'épisode de Dandadan de chaque semaine avec délectation. Au départ, c'était principalement grâce aux séquences d'animations, à la DA et à l'humour débile de la série, les personnages ne cessant jamais de s'envoyer des fions. Mais petit à petit c'était de plus en plus pour l'univers barré que je suis resté, parce que malgré le fait que la quête principale, c'était de retrouver les couilles de Ken transformée en boule d'or.
Et puis est arrivé l'épisode 7. Un épisode dans laquelle l'ennemie de l'arc, acro-soyeuse montre son flashback. Celle d'une femme seule qui a toujours voulu le bonheur de sa fille. Avec une montée progressive du temps, de la musique et une vraie expertise pour nous faire ressentir des émotions envers cette femme devenu un monstre. On a fini en larme. Faut vraiment pas montrer ce genre d'épisodes à des jeunes parents comme nous, c'est criminel.
Autant le dire, c'est fait avec maitrise, et l'animé a réussi tout ce qu'il entreprenait : quand c'était triste, c'était vraiment triste, quand c'est drôle et couillon (comme l'épisode 10) c'est vraiment drôle. Le tout sans jamais sacrifier à une forme d'expérimentation, certaines scènes de baston étant totalement noyée dans une colorimétrie à la façon des vieux lucky luke, sans jamais sacrifier à la fluidité de l'animation.
Le seul défaut que je pourrais reprocher à la série, c'est vraiment de s'arrêter in medias res, au milieu d'un arc de maison hanté. J'ai attendu deux semaines l'épisode suivant avant de découvrir que si si, c'était bel et bien le dernier épisode. C'est vraiment criminel de s'arrêter là.