Déjà adapté en film par Olivier Marshall et raconté dans un documentaire pour Netflix, le scandale de l’arnaque à la taxe carbone et l’improbable traque qui en suivi démontre ici qu’il avait bien de quoi nourrir une douzaine d’épisodes.
D’abord assez technique et un poil austère, la série prend peu à peu de l’ampleur et (beaucoup) de coffre. Une fois pris dans l’histoire, au bout de 2/3 épisodes, impossible de décrocher. Ultra documentée, rythmée et portée par le charisme de ses acteurs (Ramzy est bluffant en petit escroc aussi taré qu’inquiétant et Niels Schneider épate en ordure magnifique), D’argent et de Sang passionne autant dans la description du circuit de blanchiment d’argent que dans la chasse à l’homme et le jeu du chat et de la souris qui alimente une 2ème partie palpitante.
Seule bémol, la sous-intrigue de la fille camée du magistrat interprété par Lindon qui parasite vraiment l’intrigue.
Mis à part cet écueil très pardonnable, D’argent et de Sang est à la hauteur de la réputation forgée par son diffuseur. Une grande série Canal.