Darker than Black
7.2
Darker than Black

Anime (mangas) Animax (2007)

De la noirceur la plus sombre jaillit la lumière la plus pure.

De la même manière que j’ai noté cette série, cette critique n’abordera que la première saison. Les deux sont assez différentes et j’ai surtout envie de parler de la première. En outre celle-ci bénéficie d’une fin convaincante, et l’histoire aurait très bien pu s’arrêter là. Cela dit ne vous méprenez pas, la deuxième saison n’est pas mauvaise et je la conseille à ceux ayant apprécié le premier cycle.


L’intrigue de Darker Than Black ne brille pas par sa forme, qui n’est guère originale sur le papier. Après l'apparition de phénomènes paranormaux, une infime part de la population acquiert des pouvoirs surnaturels (contrôle sur le feu, l’électricité, la gravité…) on les appelle des « contractants », dans le même temps d’autres personnes perdent leurs souvenirs et deviennent des coquilles vides ayant la capacité de faire voyager leurs esprits hors de leurs corps, eux sont nommés « dolls ». Le protagoniste principal, Hei, est un contractant qui exécute des missions pour le compte du « syndicat », une organisation occulte. Jusque-là rien de bien transcendant ni nouveau. Pourtant Darker Than Black se démarque par biens des aspects de beaucoup de séries nippones.


C’est le fond de l’intrique qui m’a beaucoup plu dans cette série, c’est bien ficelé, il n’y a pas beaucoup d’incohérences et l’histoire est assez complexe. Complexe entre autre parce que Tensai Okamura prend un malin plaisir à tenir le spectateur dans la plus grande ignorance, on ne sait pas ce qu’il s’est passé avant le début de l’histoire, on nous met directement devant le fait accompli, et c’est assez troublant… Vous savez cette désagréable impression que tout le monde sait quelque chose d’important, sauf vous ! Mais c’est ce qui fait le coté mystérieux de l’anime et qui donne envie de regarder la suite, bref cette série sait se faire désirer… On pourra cependant reprocher quelques longueurs, notamment lors d’épisodes un peu moins intéressants que les autres.


Au vu du titre on s’attend à quelque chose de noir, de glauque, de triste, et en effet de ce côté-là dès le début on est servi. L’ambiance instaurée est lugubre et presque… mélancolique. Mélancolique car une grande partie de l’action se passe dans les coins déserts d’une Tokyo sombre et pluvieuse, et que la plupart des personnages, principaux ou annexes, ont perdu ou sont sur le point de perdre ce qu’ils ont de plus cher. Même les histoires, abordées par couple d’épisode, se finissent rarement sur une note positive. Il y a peu de dialogues et la musique accentue cette atmosphère triste et parfois oppressante.
Mais sous les airs « plus noir que noir’ » de Darker Than Black, on s’aperçoit assez rapidement qu’il y a anguille sous roche, que le héros n’est finalement peut être pas si dénué de sentiments qu’il n’y parait, de même que les contractants et les dolls. Et c’est alors que petit à petit des personnages plus gais apparaissent dans la série, qu’un humour au début inexistant s’installe sobrement mais avec brio et que les personnages centraux laissent entrevoir des traces d’humanité. C’est comme si l’auteur, paradoxalement au titre qu’il a donné à son œuvre, avait voulu y faire ressortir la beauté et la lumière qui peuvent émaner des sentiments humains. Car toutes ces manifestations d’empathie et d’amour, aussi discrètes soient elles, brillent tel un soleil au milieu des ténèbres qui entourent Darker Than Black.
C’est pour moi ce qui fait le charme de la série et si ce contraste est aussi réussi, c’est grâce à la sobriété dont elle fait preuve. Elément rare et précieux dans l’animation japonaise (particulièrement en ce qui concerne les séries), la sobriété dans les combats, les dialogues et l’expression des sentiments, confère un réalisme inespéré au vu du synopsis ainsi qu’une certaine légitimité quant au contraste évoqué précédemment.


Les dessins sont assez classiques et je les ai trouvés tantôt moyens, tantôt forts sympathiques avec entre autres de belles variations de vert ou de violet accentuant le charme de certains décors urbains.
Côté animation, c’est une production du studio Bones et comme d’habitude la qualité est au rendez-vous., sans être exceptionnel, c’est fluide et relativement constant. Les combats sont bien mis en scène sans chercher à éblouir, ils sont courts mais intense.
L’OST renforce l’ambiance de la série, globalement assez discrète elle sait se faire plus nerveuse et oppressante lors des phases d’actions.


J’ai trouvé Darker Than Black originale, prenante, triste, et parfois très belle. Une excellente série même si elle demande une certaine présence de la part du spectateur et qu’on peut l’interpréter de différentes manières.
En ce qui me concerne, ce que j’y ai vu m’a pleinement satisfait !!

R-V
8
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Créée

le 5 août 2016

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R-V

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