En soi, la série est originale. Elle raconte les Dates, c'est-à-dire les premiers rendez-vous physiques de personnes qui se sont trouvées sur Internet. Créée par Bryan Elsley, à l'origine de l'emblématique Skins, elle en reprend les codes principaux : le générique d'une part, presque copié/collé, avec les mêmes effets, la même musique passe-partout, des plans rapides sur Londres (en opposition à Bristol pour Skins), des couleurs flashys qui tournoient... La seule différence est que les personnages mis en valeur dans l'épisode ne personnalisent pas le générique. Car chaque épisode est centré sur un protagoniste, un couple, un rendez-vous. Ça a pas mal marché pour Skins, mais ici c'est devient morose, car le rythme de la série n'est pas assez fort, de même pour l'écriture qui laisse à désirer. Manquant cruellement de panache et de réalisme, Dates pêche par son côté trop trash et cru, faisant fit d'une certaine finesse au profit d'escapades sexuelles devenues normales dans la société contemporaine. Il n'en restera qu'un souvenir graphique, que ce soit par la mise en scène mettant en valeur la lumière et les acteurs (Erica et Kate dans un club, Jenny et Christian dans la chambre, Heidi et Stephen dans la piscine d'un hôtel ou encore Mia, sublimée à chacune de ses apparitions), ou pour Oona Chaplin, qui en plus d'être une divine actrice, est physiquement sidérale.