[Spoiler Level : Serie final]
C'est l'histoire d'un série qui oscille d'abord entre le sérieux et l'humour noir, sans être vraiment de l'humour, mais une sorte de concept de base qui empêche la série de sortir de son cadre de série policière narrant l'histoire d'un serial-killer-batman, tout en profitant d'une vision au second degré qui rend la série beaucoup plus riche qu'elle ne le laisse penser.
En mettant en place toutes une série de règles, celles du Harry's Code, mais pas seulement, des règles plus ou moins implicites comme une personnalité associable, un manque flagrant d'empathie, et un réelle incompréhension des règles sociales et émotionnelles, Dexter devient une sorte de guignol sanguinaire orchestrant d'une main experte son art, et d'une main très maladroite sa vie en société. Il y a une sorte de comique dans ce décalage.
Au fil des saisons, ce mélange donne plus ou moins d'alchimie. Cependant, le non respect de certaines règles, pour des raisons diverses allant du raccourci scénaristique à la justification absolue d'un dénouement révélateur allant jusqu’à modifier le personnage, ces violations dégradent le cœur même de la série qui perd tout le charme gagnée au cours des situations loufoques engendrées par ces règles.
En se prenant trop au sérieux tout en s'abrogeant des règles qui l'ont construite, la série devient un patchwork indigeste qui ne ressemble finalement plus à grand chose. Il y a tant de défaut à reprendre, et il se fait tard depuis bien longtemps pour cette série qui ne mérite pas de dériver ainsi, mais après une dernière saison sans intérêt, bien ayant ses instants de gloire, montre bien que certaines choses sont vouées à couler.