Le coming out de Michael C. Hall fut une bonne nouvelle pour moi, c'est toujours plus facile de fantasmer sur un hétérosexuel, pour une hétérosexuelle...Cary Grant ne l'était pas, c'est le drame de ma vie...Bref, je m'égare.
J'ai donc regardé Dexter, pleine d'espoir et de joie contenue. J'ai vite déchanté.
Dexter est un serial killer. Il tue des crevures, certes, mais il tue. Et de la manière la plus sadique qui soit. Personnellement, je suis contre la peine de mort. Pardon, je m'égare encore...Dexter est donc un putain de serial killer qui ne tue pas pour défendre la veuve et l'orphelin, mais parce que ça le fait bander.
Les scénaristes ont poussé le vice assez loin pour établir, entre Dexter et la téléspectatrice que je suis, grâce à cette bonne vieille voix off (à s'évanouir de suavité), non pas un simple rapport de connivence, mais une véritable relation de confessé à confesseur : je ne peux rien dire. Et le pire est que je ne veux rien dire.
J'exige même que Dexter s'en sorte. J'éprouve une aversion certaine pour ses abjects acolytes : Heaulme, Dutroux, Fish, Kemper, Toole, Chase...(si ce n'est pas votre cas, je préfère ne jamais vous rencontrer, par mesure de précaution). Pourtant, je "protège" Dexter. Je sais, je sais, il ne bouffe pas ses victimes, il ne viole pas des enfants, mais bon, tout de même.
Et puis, le lieu de l'action est soigneusement choisi : Miami. Mais ce n'est pas la Floride de ces ploucs de David Caruso et Don Johnson. Non, c'est la ville marécageuse, celle qui transpire, qui suinte par tous les pores de la peau, conférant à la série une ambiance chargée d'érotisme "humide".
Il (sup)porte très bien la sueur, Dexter. Cette attirance presque sexuelle pour un personnage aussi monstrueux me fait vraiment flipper.
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