Diabolik Lovers, c’est un peu comme si tu rentrais dans un manoir gothique, attendant un festin de romance vampirique sombre et passionnée, mais que tu te retrouvais dans une soirée où le malaise et les relations toxiques sont au menu. Ici, les vampires ne se contentent pas de boire du sang : ils s’adonnent à un jeu de domination psychologique, où le consentement semble être un concept étranger, et où chaque épisode te fait te demander si tu es là pour une romance surnaturelle ou pour assister à un festival de relations plus toxiques que le soleil pour un suceur de sang.
L’histoire suit Yui, une héroïne aussi effacée qu’une feuille blanche, qui se retrouve au milieu d’une fratrie de vampires. Oui, six beaux vampires, mais attention, leur beauté est inversement proportionnelle à leur personnalité. Ils passent le plus clair de leur temps à maltraiter Yui, à jouer avec elle comme des chats avec une souris, et tu te dis : "Mais, ma pauvre, fuis ! Prends tes jambes à ton cou et cours le plus loin possible de cette bande de mordus !" Mais non, elle reste, et toi, tu restes aussi, te demandant pourquoi.
Les vampires en question sont des clichés ambulants, chacun plus arrogant et manipulateur que le précédent. Entre Ayato, qui passe son temps à rabaisser Yui tout en lui rappelant qu’il est son maître, et Shu, le flegmatique qui te donne l’impression d’avoir hâte de faire une sieste plutôt que de sucer du sang, il y a de quoi se sentir mal à l’aise. Tous les frères ont leur petite particularité, mais au fond, c’est toujours le même schéma : Yui est là pour se faire malmener, et les vampires pour en profiter. Le tout, emballé dans une ambiance gothico-sexy qui, sur le papier, pourrait marcher, mais qui, à l’écran, fait surtout grincer des dents.
Côté intrigue, Diabolik Lovers prend son temps… beaucoup trop de temps. Chaque épisode semble se concentrer sur une nouvelle méthode pour un des vampires de dominer Yui, avec une progression scénaristique qui avance à la vitesse d’un cercueil en route pour la crypte. On te promet des révélations, des drames familiaux et des tensions surnaturelles, mais la majorité du temps, ce sont surtout des dialogues répétitifs et des scènes où Yui se fait aspirer le sang à la chaîne. À croire que ces vampires n’ont jamais appris à boire avec modération.
Visuellement, la série a un style agréable avec son esthétique sombre et gothique. Les décors du manoir sont magnifiques, tout est fait pour te plonger dans cette atmosphère oppressante et mystérieuse. Mais encore une fois, ça ne suffit pas à sauver l’ensemble. Le beau packaging ne fait pas oublier le vide narratif et émotionnel. La bande-son est tout aussi stylée, avec une musique qui te rappelle que tu es censé être dans un monde de vampires séduisants et dangereux… mais à force d’entendre les mêmes thèmes dramatiques, tu finis par lever les yeux au ciel plutôt que de frissonner.
Et parlons de Yui. L’héroïne, si on peut encore l’appeler ainsi, est d’une passivité désarmante. Elle se laisse maltraiter et manipuler sans jamais vraiment se défendre ou se rebeller, à tel point qu’on finit par perdre tout espoir de la voir prendre son destin en main. Son caractère trop docile frustre à mesure que les épisodes passent. On comprend qu’elle est coincée dans une situation terrible, mais sans évolution de sa part, difficile de s’attacher à elle.
En résumé, Diabolik Lovers est une série qui avait le potentiel d’être un mélange intriguant entre romance gothique et mystère vampirique, mais qui se perd dans un schéma de relations toxiques répétitives et un manque cruel de développement narratif. Les fans de vampires et de romance sombre risquent d’être déçus par cette overdose de domination et de soumission sans réelle profondeur. Si tu veux des vampires avec du mordant, tu risques de te retrouver à chercher une autre série, parce qu’ici, l’amour est plus diabolique que passionné.