I am the doctor !

il s'agit d'une chronique, écrite au fur et à mesure du développement des saisons10 à 14.

La saison 10 n'était pas très bonne. ils ont peiné à installer les personnages, à nous les faire aimer. Joddie Wittaker, hélas pour elle, n'a rien compris au personnage. Elle affronte chaque situation, la mâchoire pendante, avec au fond des yeux un perpétuel regard d'incompréhension. Franchement, on dirait une caissière de supérette qui s'est égarée dans les studios (et cet accent de Sheffield. depuis quand les Gallyfréens s'expriment-ils ainsi ?? ). Or, on parle du docteur, là, bon sang ! On a affaire à un extraterrestre de 900 ans avec un vécu et des connaissances qui flanquerait le tournis à n'importe qui. C'est pas Jo le clodo ! À ce titre, dans la saison 11, l'actrice qui interprète le docteur alternatif a parfaitement saisi le personnage : elle est hautaine, aborde tout avec recul et un mépris à peine dissimulé. C'est un être d'une envergure qui nous dépasse tous et elle/ il le fait savoir.

Je vais pas me faire des amis, mais je m'en tape : le point négatif de ces deux saisons, c'est qu'elles souscrivent au discours ambiant sur la diversité. Il y a des noirs, des Pakistanais, des femmes, un vieux. À un moment donné, on voit même une Chinoise. On dirait une pub pour Benetton datant des années 90. Le seul qui soit absent, finalement, c'est un mâle européen de 40 ans. Or le problème, c'est qu'il s'agit d'une fiction, pas du tout d'un documentaire sur la vie à Londres en 2020. Ce qu'on veut voir, c'est ce foutu mâle blanc accompagné d'une nana qui aura - on l'espère - une personnalité du tonnerre de Zeus. Tous deux affronteront des situations dantesques, s'en sortiront haut la main parce c'est le docteur. Et nous on kiffera. Point barre. Oubliez-nous avec votre sociologie à la con. Je vous le dis, on s'en tape.

la saison 11 est excellente. La presque totalité des épisodes sont passionnants, l'écriture est resserrée, dynamique. Jodie wittaker a dû recevoir des consignes : elle a redressé le regard, fermé la mâchoire – ce dont nous lui sommes reconnaissants – et tente enfin de donner au docteur la dimension qui est la sienne. Les trois gus qui l'accompagnent ont eux aussi bénéficié d'une écriture beaucoup plus soignée. Leurs personnages sont attachants, sympathiques. Rien à dire.

bon, ajout. je viens de voir l'épisode final et j'ai envie de dire, sans spoiler, tout ça pour ça ? non mais pour un final ce n'est pas très bon, c'est mou, décousu. en fait, le show runner n'a pas distillé son histoire, ou très peu, durant la saison. résultat, il met tout en une fois, survole l'ensemble et tout se mélange. tres honnêtement, le docteur a beau être immortel ( si, si, je ne plaisante pas), s'il y a une saison supplémentaire de ce calibre, je suis pas certain qu'il survive a chris chibnall et jodie witaker. hélas.

la saison 12, que dire ? j'ai vu tous les épisodes et je peine à m'en souvenir. non, franchement, rien de mémorable.

la saison 13 : le miracle espéré s’est produit, noel, noel ! tout est devenu d'excellente facture. les personnages sont bien écrits, les histoires denses et intéressantes. c'est étonnant, Doctor Who est plutôt en dents de scie et là je viens de visionner 6 épisodes qui sont parmi les meilleurs. je ne plaisante pas.

bon, jodie whitakker ressemble définitivement à une caissière de supérette ou une coiffeuse, au choix. elle n'ouvre plus la bouche pour marquer son étonnement, à présent elle fronce les sourcils. moi, je vous le dis honnêtement. je fais un micro AVC à chaque fois : non, non et re-non, le docteur ne marque pas son incompréhension, non il n'est pas dépassé par les situations. il est toujours au dessus de la mêlée, c'est comme ça. sauf pour la malheureuse Jodie, qui n'avait sans doute jamais vu d'épisode auparavant.

bref, ne boudons pas notre plaisir, cette saison 13 est excellentissime.

Appendice : je viens d’apprendre que le 15eme docteur sera un homme noir. Non, c’est bien. Comme ça on a coché toutes les cases du wokisme. J’espère que le prochain sera une femme noire homosexuelle. De cette façon, on aura fait le tour. ... ah ben, non y a déjà eu. check.

Les concepteurs devraient se méfier. Au lieu de nous pomper l’air avec leur prosélytisme imbécile, ils devraient se concentrer sur l’écriture des histoires. Vont se planter.

impression confirmée puisque le 15 docteur rencontrera entre autre une ... drag queen. eh oui, manque plus qu'un trans et on aura tout fait.

Oohh. Le premier épisode marquant la rencontre entre ruby sunday et le docteur, lors des épisodes spéciaux du 60eme anniversaire. ... c'est remarquable a tous points de vue. Je le dis, il est possible que le 15ème soit un grand docteur. J'attends les épisodes du mois de mai avec impatience.

la saison 14. Les deux premiers épisodes. .... le premier nous parle d'une histoire de bébés spatiaux, à base de couches et de morve. Oook. J'ai pas tenu jusqu'au bout. Non puis la narration était hyper basique. Sans intérêt. Second épisode, on nous branche dans les 30 premières secondes sur une drag queen.

Il faut l'appeler iel, dit-il, ou dit-elle. Je sais pas et je m'en branle. L'action se situe en 1925 mais on s'en cogne, hein. C'est tellement bien de faire du prosélytisme à la con. Non ? et c'est vraiment le terme. la BBC en proie à des critiques assez vives (je ne suis pas le seul à m'énerver) a parlé d'un cahier des charges axé sur le progressisme. je sais pas bien où est le progressisme quand on me montre une pédale grimé en gonzesse, mais bon... comme si moi, je courais partout en gueulant "je suis un hétéro, je suis un hétéro !!' .... si ça, ce n'est pas la fin d'une civilisation, je ne vois pas.

Le pire, c'est le que le reste est top. y a même un moment suspendu avec ruby sunday qui joue du piano sur un toit. assez étonnant.

Oook. Le docteur est une grosse tata. Je dois dire honnêtement que l'épisode 6, ou il danse avec un mec en 1817, pour l'emballer, sur fond de musique d'astor piazolla ( ... ) c'est plus que je n'en puis supporter. d'autant que je ne comprends pas en quoi ça sert le récit. on voit bien qu'ils veulent s'enculer . et après ?

plus largement, l'acteur est épatant mais le 15 eme docteur n'est pas caractérisé. il dandine du fion, exagère ses gestes et ses mimiques pour bien qu'on comprenne ce qu'il est. mais rien de plus. comme si les auteurs, pris dans leur propre délire, s'arrêtaient au fait qu'il soit gay. or, non. on ne définit pas quelqu'un uniquement par sa sexualité, les gars. tous ces trucs woke qui consistent à prendre les gens par le plus petit dénominateur commun, noir, pd, trans, je pense qu'ils ont fini par le prendre au sérieux : on est d'abord une personne, avec tout plein d’éléments autres qui nous définissent. et là, ça manque cruellement.

Ah oui, au fait, ma note globale n’est pas du tout objective. C’est le docteur, bon sang. On peut critiquer la série mais pas le docteur. donc voilà.