The show of Rassilon
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le 27 août 2013
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Doctor Who, c’est un peu comme si un prof de physique déjanté t’emmenait en voyage scolaire à travers l’univers, sans itinéraire précis, avec pour seul bagage une boîte plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur. On parle ici de la série de science-fiction la plus longue de l’histoire, où un extraterrestre à deux cœurs, surnommé "Le Docteur", sauve l’univers chaque semaine, armé d’un tournevis sonique et d’un sourire en coin. Que tu sois né en 1963 ou en 2023, Doctor Who est là pour te rappeler que le temps est relatif, surtout quand tu dois jongler entre des Daleks, des Cybermen et un budget télévisuel parfois plus maigre qu’un biscuit galactique.
Le Docteur, c’est cet alien humanoïde de la planète Gallifrey, un Seigneur du Temps qui voyage dans son vaisseau, le TARDIS, une cabine téléphonique britannique des années 60. Déjà là, on est dans l’absurde total : le vaisseau le plus sophistiqué de l’univers a l’apparence d’une cabine bleue des postes, qui, bien sûr, est "plus grande à l’intérieur". Oui, tu t’es déjà perdu là-dedans ? Bienvenue dans Doctor Who, où la première règle est d’accepter que tout est possible, surtout si ça n’a aucun sens.
Le Docteur a cette capacité de se régénérer au lieu de mourir, un concept génial inventé par la série pour changer d’acteur sans explication trop farfelue (enfin, sauf celle des Seigneurs du Temps, qui semble déjà assez improbable). À chaque nouvelle incarnation, tu as droit à une nouvelle personnalité : parfois excentrique, parfois sombre, parfois carrément un peu fou. Mais que ce soit avec une écharpe infiniment longue, un costume bien taillé ou des Converse usées, le Docteur garde toujours cet optimisme candide, cette conviction qu’un tournevis sonique et un bon discours peuvent résoudre n’importe quelle situation – même face à des robots tueurs.
Le charme de Doctor Who réside aussi dans ses compagnons, ces pauvres humains (et autres créatures) qui, chaque saison, acceptent de suivre ce timbré à travers le temps et l’espace, souvent sans vraiment comprendre dans quoi ils s’embarquent. Ils découvrent des planètes étranges, croisent des versions aliens d’Hitler ou de Shakespeare, et survivent à des situations où la seule solution semble être… courir. Oui, il y a énormément de courses dans cette série. On dirait que sauver l’univers demande une sacrée bonne endurance cardio.
Les ennemis du Docteur sont légendaires, et certains sont devenus des icônes culturelles en eux-mêmes. Les Daleks, ces boîtes de conserve sur pattes qui hurlent "EX-TER-MI-NATE" avec l’enthousiasme d’un grille-pain mal réglé, sont à la fois ridicules et terrifiants. Les Cybermen, quant à eux, sont des humanoïdes robotisés qui voudraient bien que tout le monde ressemble à une version métallique d’eux-mêmes, probablement pour éviter de se sentir seuls. Et puis, il y a les Weeping Angels, ces statues qui te poursuivent dès que tu clignes des yeux. Sérieusement, ils t’ont probablement fait peur pendant des semaines après avoir vu leur épisode.
Visuellement, la série a fait du chemin. On est passé de monstres en latex qui bougent comme des acteurs coincés dans des sacs-poubelle à des effets spéciaux dignes de blockbusters. Mais même avec un budget limité, Doctor Who a toujours su captiver par l’originalité de ses idées. C’est une série qui peut te transporter dans un vaisseau spatial en carton un jour, et t’impressionner avec des univers fascinants le lendemain. Tout est dans le contraste.
La vraie magie de Doctor Who, c’est sa capacité à te faire passer du rire aux larmes, de l’action trépidante à des moments d’émotion pure. Un simple épisode peut te faire réfléchir sur la mortalité humaine, l’importance du libre arbitre, ou comment ne pas laisser une créature tentaculaire prendre le contrôle d’un trou noir. Les thèmes abordés sont souvent universels (sans mauvais jeu de mots) : la tolérance, l’espoir, la résilience face aux forces du mal, qu’elles soient cosmiques ou internes.
En résumé, Doctor Who est un joyeux chaos organisé, une série où l’absurde rencontre le génie, et où chaque épisode te rappelle que tout est possible avec un peu de créativité, un tournevis sonique et une cabine téléphonique. C’est une série qui te fait réfléchir, rire et, parfois, te perdre dans les méandres du temps et de l’espace. Peu importe qui incarne le Docteur, tu sais que tu vas être embarqué dans une aventure inoubliable, même si tu ne comprends pas toujours ce qui se passe.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleures séries des années 1960
Créée
le 14 oct. 2024
Critique lue 5 fois
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