Christan Alvart à déjà pond le controversant Tatort (sérial allemand qui est souvent diffusé le dimanche soir, adressé à un public âgé) avec Til Schweiger connu pour sa violence excessive mais tout de même amusante. Et vu que je suis un jeune et que, pour répondre aux stéréotypes, j’adore les films/séries bourrins et amusantes, je me suis dit que Dogs Of Berlin allait être similaire et autant amusante que les 4 épisodes avec Til Schweiger. Et ce n’était pas le cas.
Commençons par l’intrigue (je vais faire court car il y’a tellement de sous intrigues inutiles et chiantes). Nous avons Kurt Grimmer policier dur mais avec un grand cœur et… ah non en fait c’est un connard corrompu qui manipule tout le monde juste pour ses propres intérêts. Et on a Erol Birkan le (cette fois-ci) bon policier turc, qui est aussi homosexuel juste pour rajouter un cliché à ce personnage. Les deux enquêtent sur la mort d’un joueur de football turc jouant pour la Mannschaft et se retrouvent au milieu d’une guerre de clan.
Bon les personnages sont remplis de clichés. Mais vraiment. Kurt vient d’une famille néo nazie, a une affaire avec littéralement un cas social et s’endette auprès de mafieux croates. Erol veut juste être un bon policier et répugne les leitmotivs de son collègue et a une fixette sur le méchant principal du film Karim Tarik-Amar. D’ailleurs la communauté des clans est pleine de clichés : d’un côté les néonazis ne font pas peur mais juste rire (surtout le chef qui fait un discours qui rendrait Chaplin juste jaloux) et de l'autre, la communauté turque et libanaise qui déteste s’associer à l’Allemagne et préfère régler ses comptes tout seul.
Ça, c’est le regard extérieur que l’on peut avoir. Mais, selon moi, cela s’améliore aux fil des épisodes.
Je pense que cette série a du potentiel. La mise en scène est assez claire, les acteurs restent tout de même convaincants et l’évolution des personnages est réussie (je pense notamment à Erol qui se rend compte qu’il vit dans un monde de merde et qu’il faut agir et aussi a Kurt dont on se rend compte qu’il tient vraiment à servir la justice). De plus, mais c’est plus personnel, les contrastes sociaux sont, certes forcés, mais je trouve intéressant comment ils étaient représentés. J’ai trouvé le fil conducteur, jugé par beaucoup comme répétitif, intéressant mais, comme je l’ai dit, rempli de trop de sous-intrigues.
La série est malaisante et dérangeante, dégageant un ton et un message pessimiste et critique sur la criminalité à Berlin. Elle s’étouffe cependant avec des sous-intrigues inutiles (comme l’agent secret qui se fait trahir par son propre pays) et du message politique forcé combiné avec des clichés de narrations redondants et évitables. C’est pour ces raisons que je trouve que cette série a du potentiel et j’attend avec impatience la saison 2.