"I try to be my best" YOU COULD HAVE TRIED HARDER !
Ayant tout juste finie Dollhouse et apprécié (presque) chaque minute passée en sa compagnie, je me vois pourtant forcée de modérer ma joie et de noter d'une façon un peu plus critique. Parce que, même si c'est vachement sympa, c'est tout de même loin d'être parfait, et même parfois vachement décevant.
Oh, ne me méprenez pas, je conseille totalement à tous. C'est hyper intéressant d'un point de vue psychologique et médical (parce que ouais, mon cours d'épistémologie était bien plus fun à étudier après chaque épisode) ; des questions telles "Su'est-ce qui nous définit en tant qu'être humain ?" "Notre conscience dans le corps d'un autre, est-ce encore nous ?" "Peut on vivre éternellement ?" nous amène à réfléchir sur la nature humaine et sur la relation corps esprit, d'une manière récréative. Sans parler des débats amenés suite aux progrès des neurosciences ; est-ce une bonne chose de pouvoir obtenir de nouvelles habilités sans devoir les apprendre ? Ce qui fait notre bonheur n''est-il pas l'effort que nous y mettons pour l'obtenir ? Bref, des questions essentielles pour une meilleure compréhension de ce que la science du futur pourrait amener, et comment le monde changera (même si j'suis quasi sûre qu'on est encore très très très loin de l'idée de Dollhouse).
Outre ces questions d'éthique fort intéressante, je recommande également cette série pour son lot de personnages bien trempés. En tête, Topher Blink, le savant "fou" ; Agent Ballard, le mec qui veut pas abandonner sa quête du Graal (aussi détestable que je le trouve, je dois admirer sa constance, chose si rare pour un personnage de série ; d'habitude, ils ont un peu tendance à se plier aux besoins des scénaristes et à cahnger de caractère coup sur coup) ; Adèle DeWitt, british boss qui se laisse pas faire ; Echo, qui se crée, qui se construit au fil des épisodes. Des guest stars bien cool, genre Alpha (oh tiens, comment Wash fait-il pour être si méchant ? Pas de blagues sur les dinosaures ? Comment ce bisnounours peut-il faire peur ?) et le personnage joués par Summer Glau, et la rousse qui fait Penny dans Dr Horrible - c'est toujours sympathique de retrouver mes choupinets de Firefly, grâce à monsieur Whedon et son fétichisme.
En plus d'être crédible - du moins jusqu'à la mi saison mais j'y reviendrais - les acteurs font un travail epoustouflant, surtout les doll. Echo, Sierra, Victor et même November et Whiskey sont époustouflants de réalité dans leurs différentes personnalités. très bien mis en jeu, les "personnes" que nos actives deviennent nous paraissent aussi vraies qu'elles leur paraissent à eux. Pour moi, le plus plus plus, c'est Victor en Topher ; du génie pur, vraiment, on en oublie que les acteurs ne se ressemblent aps, et que non non, ce n'est pas le même acteur. Les dolls, si convaincantes dans leur rôles de poupées, le deviennent nettement moins dans leur rôle réel, et c'est pour moi un des problème.
Les grands méchants par exemple sont pas convaincants dans leur rôle ; Priya, Anthony sont assez agaçants, de niaiserie certes, mais aussi parce qu'ils semblent bien plus creux - paradoxe ? - que leur dolls. Seul Topher et Adèle (et Alphaaaaa) se débrouille pas mal face aux changements apportés à leurs personnages ; tous les autres acteurs, alors que les scnéristes décident de changer le ton, d'ajouter du drame et une petite apocalypse, se répètent, et semble inappropriés. Leurs personnages perdent leur crédibilité ; et tous deviennent franchement antipathique. Sérieusement, à la fin, on serait même pas triste de les voir tous crever un à un. C'est à cause de tous ces changement de ton, ça.
Parce que voilà, contrairement à ce que disait Khin (critique très sympa), je ne considère pas la saison un comme une géante introduction à la saison . Même si le dernier épisode nous permet un saut de quelques années qui nous guide sur la voie que Joss Whedon a décidé d'explorer, il me semble que la conclusion n'étaient pas prévue dans tous les détails, et elle devient par moments incohérente. La révélation du grand méchant ; la vérité sur Caroline et Echo ; les romances cuculs à droite et à gauche... Tout ça est un peu bâclé, très facile et laisse en plan plein de voies intéressantes. Que se passe-t-il dans The Attic, vraiment ? Non mais parce que'on fait des plans diaboliques pour y rentrer et y sortir, alors qu'une fois dehors, personne réagit ou presque alors bon. Quel est l'intérêt du plan diabolique de Rossum ? N'y avait-il pas des moyens bien plus simple de détruire le monde ?
Bref, on fait très très compliqué pour une conclusion plutôt simple. Comme pour Lost (enfin, c'est un peu moins traître quand même), on apprécie mieux la balade de la destination. En parlait de la destination, je trouve la dernière scène particulièrement malsaine (oh ça rime) ; si ils avaient baclé ça pour un petit flashforward de ce que le monde va devenir ç'eut été préférable (non mais, vous imaginez comment les gens vont réagir ? Limite, certains vont se réveiller avec un pied dans la main et un goût de sang en bouche ? J'pense que des unités psychiatriques vont être utiles).
Autre défaut - qui n'en est pas vraiment un - est l'épisode 0. Petit conseil, NE LE REGARDEZ PAS AVANT LA PREMIERE SAISON. Après ? Fine, do whatever you want. Il est sympa, vous aurez une eptite sensation de déjà-vu, mais rien d'insurmontable. Mais si vous le regardez au début, j'vous préviens, ça pertrube vachement : l'épisode 0 explore des voies qui seront finalement abandonnées dans la série (mort d'untel et tout et tout). Une fois le pilote approuvé, il a été démantelé ; et quasi toutes les scènes se retrouverons dans les épisodes suivants. C'est très perturbant, genre "quoi, ça ils le savaient pas déjà ? Ah non, pilot" "Et ça, ça c'est déjà passé, non ? Ah non, pilot" "Putain mais il est trop con, pourquoi il fait ça ? Il sait bien que... AH NON, PILOT". C'est hautement confusant, je vous assure. Je ne suis pas particulièrement sotte, et j'me débrouille pas trop mal face aux confusions temporelles et tout et tout ; mais un épisode éclaté sur douze, c'est assez traître et ça retire de la surprise. Donc, gardez le pour après, dans un moment de nostalgie.
Voilà pour le petit bilan.
J'met 6 parce que ça aurait pu être mieux. Mais c'est vraiment pas si mal ; le début notamment, où chaque épisode est d'un "genre différent" adapté à la personnalité avec laquelle Echo a été imprinted, c'est bien sympa. Ensuite, même si c'est moins maîtrisé, ça se laisse cependant regarder sans problème, et avec plaisir. Dommage, juste, que le sujet n'est pas été exploité à son meilleur.