Gillain-Barré, Lupus, Sarcoidoisis...
Les anti-héros sont à la mode depuis une décade, celle des années 2000 post 11/9, celle du désabusement, d'un nouveau millénaire marqué par le pessimisme. Gregory House fait une entrée remarquable chez les nouveaux héros, ces gens qui n'hésite pas à franchir les lignes pour faire ce qu'il doit être fait.
Pourquoi est-ce qu'on aime regarder House? Pour son héros cynique claudiquant? Surement. Pourquoi est-ce qu'on a regardé House durant 8 saisons? Parce que tous les ingrédients d'un show TV réussi sur la longueur sont là. Tous les épisodes fonctionnent sur le même schéma : une personne tombe malade dans des circonstances inhabituelles, personne ne sait de quoi elle souffre, l'équipe de House arrive à la rescousse, diagnostic différentiel, hypothèse, traitement à la va que je te pousse, d'autres symptômes apparaissent, invalidant l'hypothèse précédente, et bis repetita jusqu'à ce que House ait un éclair de génie et réussi à assembler toutes les pièces du puzzles pour résoudre le cas. Vu comme ça, on pourrait s'y ennuyer, mais heureusement qu'il y a Cuddy, Wilson, les rares personnages de l'entourage de House a pouvoir le supporter. Ce qui fait la force de House MD, c'est que les relations entre les personnages sont tissées lentement mais surement, les docteurs qui forment l'équipe de House passent du fonctionnel au caractériel au fur et à mesure des personnages, on apprend à les détester, à les aimer, il y a des départs, il y a des arrivées, tout s'assemble, la machine est bien huilée jusqu'à un final totalement dans le ton que la série a su insufflé durant 8 saisons.
House est typiquement le genre de série dont on tombe dessus par hasard en zappant, et qu'on ne peut s'empêcher de regarder l'épisode jusqu'au bout, et même les épisodes suivants, même si on les a vus et revus.