Are you... Defecating in a cantaloupe?
Je pense que j'ai été mal habitué par la télévision britannique.
Au Royaume-Uni, quand on est gras, ca reste avec une certaine mesure de raffinement; ou alors quand il y a une absence totale de raffinement, c'est de là que sort le comique, puisqu'il y a quand même une attente de raffinement.
Drawn together est une série qui tient limite de l'expérience. L'expérience qui s'appellerait "Jusqu'où peut-on aller en télévision dans l'immoralité?".
Pire que South Park, pire que Jackass, Drawn together est la série de tous les extrêmes, et si on rit volontiers du chaos total épisode après épisode, il faut quand même avouer qu'il y a certaines facilités qui comblent le vide entre les coups de génie.
J'ai aussi beaucoup de mal à pardonner les season finales, que j'ai trouvés tous à chier de bout en bout.
Mais... Y'a quelque chose à sauver là-dedans. Et j'pense que c'est important de soutenir l'idée qu'on puisse juste kiffer ce show for the lulz. Donc j'affirme sans hésitation que même si cette série n'est pas faite pour tous les publics, elle est à lire de toute urgence, parce que je pense qu'elle peut contribuer aux bousculades mentales qui transforment les gens coincés et bien-pensants en des gens ouverts. Le long-métrage sorti trois ans après l'annulation du show est, lui aussi, à lire de toute urgence (mais seulement après vision de la série) puisqu'il reste dans le même esprit, va encore plus loin sur certains aspects et est une continuation agréable de cet univers auquel on finit par s'attacher bizarrement.