Sujet très dense, Elementary.
L'ennemi de Sherlock (celui de Moffat) c'est donc lui même, la dualité de Frankenstein et sa créature huhu... (oui c'était totalement gratuit, mais comment je faisais ma transition sinon).
Dualité qu'on retrouve même dans les acteurs, Miller ayant joué avec Cumberbatch dans le Frankenstein de Danny Boyle au théâtre, alternant chaque soir entre la créature et le docteur. (si qqun a un torrent, un dvd, la vidéo de la pièce prise de son 3310, je lui promet monts et merveilles).
Alors au final qu'est-ce que ça donne un épisode de cet Elementary. Bah pas grand chose de Sherlock là dedans. On est plus proche d'un Mentalist/Lie to Me (préférez Lie to Me, par respect pour Tim Roth d'abord, puis pour le bon goût) avec un soupçon de jerktitude de House que d'un vrai Sherlock Holmes. Pourquoi? Parce que les cop shows, ils en ont vu/fait des dizaines les ricains, ils veulent que ça marche que ça plaise au plus grand monde. Alors on te fout des stand alone avec Lucy Liu pour accomplir vos rêves adolescents (ou pas d'ailleurs). La logique de la BBC est totalement inverse, on a un large public, on ne peut pas satisfaire tout le monde, faisons un programme qui plaira à une certaine catégorie de personnes.
Suivre le Sherlock de Moffat et Elementary n'est pas incompatible, tant il y a un monde d'écart entre les deux. Si le Sherlock de Moffat n'avait pas existé, cette série aurait sûrement mérité un intérêt plus poussé.
Mais Moffat est là, Moffat est grand, Moffat est bon. Vive Moffat.