Saison 1 : Cette nouvelle adaptation de l’œuvre d’Anne Rice est plus moderne et complexe si on la compare au film de Neil Jordan de 1994. Louis est afro-américain et explicitement gay, ce qui offre de nouvelles perspectives narratives et dramatiques. Toujours construite autour des confessions du vampire auprès d’un journaliste, la série se singularise en vieillissant le reporter et en sous-entendant un premier entretien 40 ans plus tôt qui aurait mal tourné.
La mise en scène est très élégante, capitalisant sur le mystère moite et envoutant de la Nouvelle Orléans où se déroule la quasi totalité du récit, et n’hésitant pas à jouer de la sensualité macabre de ses anti-héros. L’interprétation est solide, faisant ressortir la mélancolie et la colère des personnages, même si elle peut être vue comme un poil trop maniérée (Lestat en particulier). Il était de toute façon difficile de passer après le trio Dunst – Pitt – Cruise (sans doute dans son meilleur rôle, le plus complexe en tout cas). Si l’intrigue de cette première saison peu sembler parfois un peu répétitive, le trio est particulièrement intriguant. Pour preuve, ma très grande frustration en voyant que la saison 2 n’était pas dispo sur Paramount+ alors qu’elle a déjà été diffusée sur AMC aux Etats-Unis.