Dès le pilote, Eureka se démarque comme quelque chose de surprenant. Les personnages sont hauts-en-couleurs, pour ne pas dire carrément bizarres et l'ambiance petite ville magique est bien sympathique. A coté des génies d'Eureka, Jack Carter, regular joe, utilise son savoir terre-à-terre et devient étonnamment indispensable au bon fonctionnement de la bourgade en moins de deux jours - soit.
La série devient vite plus conventionnelle, rejoignant le schéma monster of the week très utilisé et facile à suivre. Vu qu'on est dans de la science-fiction, le blabla scientifique se justifie par lui-même pour des problèmes qui sont la plupart du temps des accidents dus aux extravagances des habitants d'Eureka. C'est un peu (trop) pré-maché malgré les dialogues déjantés et les deux premières saisons ne sont donc pas exceptionnelles, et surtout très irrégulières. Pourtant, Eureka finit par trouver son ton au milieu de la saisons trois, et, tout en gardant les intrigues hebdomadaires, une histoire transversale se développe et les personnages se réinventent (littéralement), à mon grand bonheur.
L'ambiance reste généralement gentillette, mais des moments grinçants voient le jour dans une atmosphère douce-amère. C'est rafraîchissant de voir les héros galérer un peu (mon coté sadique aime ce genre de retournements de situation), ça les rend attachants et, à la fin de la saison cinq, c'est même avec un petit pincement au coeur que je leur ai dit au revoir. (Remarquons que la fin est très satisfaisante et ré-affirme la cohérence de la série - bien joué.)
Pour résumer, Eureka c'est Fringe pour la trame, rencontre Gilmore Girls pour l'ambiance, rencontre Doctor Who pour le ton, rencontre The Big Bang Theory pour les références nerdy et geeky (yay!). A peu près. Certes, ça ne révolutionne pas la télévision mais, à mon humble avis, les intrigues post-saison deux valent bien la peine du début difficile.