L’Apocalypse préoccupe l’Amérique depuis toujours. Son annihilation, son retour possible à la barbarie font partie, bien plus qu’en Europe, de l’impensé US. De La Planète des Singes à The Walking Dead en passant par La Route, voilà que surgissent deux séries sur le même thème, mais opposées dans leur traitement. Silo, tiré d’un livre ambitieux mais finalement assez faible, et Fallout, une franchise phare du jeu vidéo.
L’apocalypse peut se montrer de nombreuses manières. Fallout, le jeu, avait décidé pour la parodie : que deviennent les atomisés de 1950, âge d’or de la Guerre Froide, quand ils ressortent 200 ans plus tard ? Des do-gooders, des nunuches, confrontés à un western mad maxien sous les retombées (« fallout ») ? Le jeu parodiait ces références 50s, et l’adaptation Prime vidéo tente de faire de même. Mais voilà, Fallout n’est pas drôle, ne fait pas peur, et n’émeut pas une seconde.
Le contrexemple absolu d’Arcane, chroniqué ci-avant : un pur film marketing, qui a pour but d’attirer un maximum de monde, action-gore-romance, Kyle MacLachlan et Walton Goggins, mais rien ne marche. L’intrigue est idiote (Spoiler : les mégacorporations des années 50 ont décidé de déclencher l’apocalypse nucléaire pour vendre leur produits … à cent fois moins de gens ?) Dans le détail, ce n’est pas mieux, les personnages se croisent par miracle, obtiennent une rédemption alors que leurs actes devraient les condamner, leurs armures imperçables deviennent subitement des boites de conserve (peut-être parce qu’on leur tire dessus dans le noir ?), etc.
Bref, cela fait penser à un jeu vidéo avec quick time events : un personnage est confronté à plusieurs choix, il fait le moins débile et on passe à la cinématique suivante.
Je retourne voir Silo.
C’est dire…
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