...parfois les apparences sont trompeuses. Ou tout du moins, pas aussi catastrophique qu'on pourrait le croire. La jaquette n'aide franchement pas à se faire une idée très reluisante, de prime à bord, sur une série qui tire son matériau originel, d'un jeu qui a été maintes fois violé par les fossoyeurs Bethesda. Mais trêve de circonvolution.
La série ouvre son premier opus sur une courte introduction en mode War, war never changes, on est directement propulsé 250 années plus tard environ, dans une paisible vie communautaire d’un des nombreux abris de Vaul-Tec, en particulier le 33, directement voisin avec les 31 et 32, qui forment ainsi un large complexe d'abris souterrains.
Rapidement ensuite l’intrigue se passe à l’extérieur des abris (en alternance d'ailleurs sur les 8 épisodes), avec une brève (un peu trop expéditive d’ailleurs) exposition sur la Confrérie de l’Acier, à travers le personnage d’un aspirant tout en bas de l’échelle de la structure hiérarchique propre à la Confrérie. Enfin, on y évoque très furtivement l’Enclave, et on termine sur l’introduction d’une goule pistolero assez funky, pour baliser un peu le lore dans ce premier épisode.
Le premier épisode est ainsi donc un gros préambule à l’univers de "Fallout", distillant au passage quelques petits gimmicks ici et là, tout en nous enveloppant de son ambiance tragicomique. Un peu trop d’ailleurs, puisqu'on est clairement sur du "Fallout" des épisodes 3/4 plutôt que les épisodes 1/2, en terme d’atmosphère. Même les sujets abordés ne sont pas ultra violents ou tout du moins assez mature et dérangeant. Cela reste superficiel.
Bien qu’il y ait des clin d’oeil comme la puce d’eau défectueuse, ça reste malheureusement que des références balancées un peu tout azimut pour satisfaire le fans. Certains font franchement leur effet, d’autres sont moins bons.
La faute aussi à une photographie trop chaleureuse, voire saturée et pas assez ternie et/ou crade. Il ne s’agit pas de tourner la série en Super8 en forçant sur le sépia, tout en balançant des punchlines avec les tripes qui éclatent de partout, mais il y a une légèreté dans le ton et dans la narration, qui n’arrive pas à rendre l’univers de cette depiction de "Fallout", assez sombre et mature. Mais faut être honnête, il y a quelques moments franchement gores. Cela nous permet d’ailleurs de dire un mot sur la CGI qui est assez qualitative.
Ceci étant dit, cette série reste plutôt cool ; la critique un peu sévère émane d’un aficionados un peu extrémiste sur les bords, je le confesse. Car la série en contrepartie nous régale avec plein de petits moments savoureux quand même (on l’a dit) bien que pas toujours très subtils, mais on n’est pas là pour enfiler des perles de subtilité, soyons honnête. Et avec cette première saison on passe un bon moment.