Découvert un dimanche matin dans l'émission minikeum, ce dessin animé m'a mis une petite claque a l'époque. Evidemment, j'étais déjà bien mordu par le phénomène Cyberpunk (Merci le JDR !), mais le Batman de Paul Dini était passé par là et le virus des super héros m'avait déjà bien infecté aussi.
Du coup, j'étais plus que prêt pour une série telle que Phantom 2040.
D'abord, on a droit à un générique qui claque, et pour une fois, pas une de m...de française estampillée Bernard Minet ou Ariane, non, un truc sans parole mais dynamique qui met bien dans l'ambiance. Le générique original en fait, c'est assez rare pour être mentionner.
Le trait et le dessin, assez particulier, nous viennent tout droit de l'esprit fiévreux de Peter Chung, qui accouchera des années plus tard d'"Aeon Flux", un dessin animé chtarbé mais visionnaire qui sera adapté en infâmes bouse au cinéma, et "Matriculated", un court-métrage pour la série des Animatrix ou il affichera tout son talent subversif.
Mais quid du dessin animé en lui-même ? On retrouve les thèmes cher au Cyberpunk: Planète à l'écologie au bord du désastre, toute puissance du consumérisme et du corporatisme étouffant les droits civiques fondamentaux, c'est pas le genre de truc qu'on vois souvent sur nos chaînes télés.
Pourtant, les méchants, qui en sont indéniablement, ne sont pas sans profondeur, ni humanité, et pourtant restent d'un machiavélisme que n'aurait pas renié Lex Luthor. Le héros, lui, en comparaison manque un peu de relief, mais il reste assez cool pour qu'on s'y attache, et est assisté par divers mentor et alliés tout aussi intéressant.
S'étalant sur deux saisons, on sent que la fin de la série a été précipitée, et le climax n'est pas spécialement à la hauteur, mais donne une conclusion satisfaisante.
Au final, il reste une bonne petite série. Un peu datée, mais encore assez chouette a regardé, et bien plus intelligente que beaucoup de productions actuelles.