Animé pilier de la saga Fate, ce UBW est un bon, voire très bon animé indéniablement. Une réalisation spectaculaire, une 3D parfaitement utilisé, des combats époustouflants, mais le scénario est bien faible sur pas mal de points, et surtout, ce n’est pas du tout une guerre du Saint-Graal comme Fate/Zero… mais une romcom de fantasy très cool.
UBW raconte la nouvelle guerre du Saint-Graal qui débute 10 ans après les dramatiques évènements de Fate/Zero dans la ville ou tout s’est terminée. On suit Emiya Shiro, fils adoptif d’un Kiritsugu mort avant même le début de l’animé, et qui va devenir Master un peu par hasard ; et Tosaka Rin, la fille d’un des précédents Masters et qui est déterminé a remporter le Graal. Sur les 26 épisodes, on va suivre ce couple qui se révèle particulièrement attachant. Et c’est l’un des meilleurs points et l’un des problèmes d’UBW : le couple Shiro/Rin. Duo qui a une vraie alchimie, c’est un plaisir de voir l’évolution de leur relation sur le fil de l’animé. Mais a plusieurs moments, ça prend le pas sur la Guerre en soi. Certes, on a toujours les coups bas, les alliances inattendues ou les trahisons qui font le sel de la Guerre du Saint-Graal avec notamment le retour très cool de Gilgamesh et de Kotomine Kirei, le duo du mal. Mais ce n’est plus aussi extrême et mature que dans Fate/Zero. Hormis ce point central de l’intrigue, c’est rythmé, pas de temps mort. Les retournements de situations sont toujours efficace, notamment un twist des plus qualitatif qui amène un épisode fort en émotion et en epicness. Les Masters sont tous intéressants, et apportent une facette de la guerre différente mais toujours sordide. Après, le côté school life du début parait bien inutile, tant le contexte scolaire n’est important qu’au départ, et ses personnages aussi qui disparaissent complètement dans la suite de l’histoire. UBW est très rythmé et efficace, mais aime quelques raccourcis qui se voient un peu trop.
Par contre, visuellement, évidemment, il n’y a rien à redire. Hormis le chara-design un peu sommaire, c’est un pur régal pour les yeux. Spectaculaire, époustouflant, j’en dirai même ébouriffant, les duels sont terriblement accrocheurs et puissants. L’invincible Berserker, la gracieuse Saber, le froid Archer, l’artistique Lancer, chacun des personnages a droit a des séquences d’action qui mettent vraiment en avant leur styles de combat respectifs. On se rappelle de chaque confrontation, autant dans la tête que comme une image imprimé sur la rétine. L’ambiance, les couleurs, c’est beau, c’est automnal, c’est aussi étouffant qu’apaisant. UBW niveau technique, c’est du 10/10.
Fate UBW est bel et bien le très bon animé dont il traine la réputation malgré quelques défauts, un battle royal plus tourné vers l’émotion et l’initiatique que vers la guerre, et qui propose un spectacle exceptionnel.