Grosse promo pour pas grand chose.

FTWD était une des séries que j'attendais le plus cette année. Il faut dire que Robert Kirkman avait mis l'eau à la bouche de tous les fans... J'attendais de voir les six épisodes pour me faire un avis. J'avais l'espoir que cela s'améliore, mais non. Ce spin-off laisse un goût d'inachevé.

La qualité de la réalisation est un point fort. La photographie est très soignée, notamment les couleurs. La bande-son est angoissante à souhait. Tout cela participe à nous plonger dans l'atmosphère désirée.

La dépiction de l'émergence du virus est bien écrite et intéressante à suivre, surtout dans les premiers épisodes. L'évacuation de l'école, la répression policière, les émeutes à Los Angeles... C'est très réaliste, on se dit que cela pourrait réellement se dérouler ainsi. Cependant le sujet est trop vite abandonné dès l'apparition des militaires dans la banlieue où habite la famille. La transition est trop brutale. Ce huis-clos est assez frustrant. On ne sait rien de ce qu'il s'est passé autour, en un claquement de doigts on a l'impression que tout le monde est mort. Et à chaque fois que les personnages osent faire un mouvement assez intéressant, on le coupe ou on ne l'exploite pas. Les scénaristes ne vont pas jusqu'au bout de leurs idées et c'est dommage. On a le droit au contraire à de nombreuses scènes de dialogues très dispensables.

Le pire reste le traitement facile des personnages. Les seuls ayant une quelconque profondeur sont Frank et sa mère. Le fils de Travis aurait pu également être plus fouillé. Bref, c'est très dur de réussir à s'attacher et à s'émouvoir pour eux. Travis gagne la palme du pire personnage haut la main. Son côté bisounours "everything is alright" est très agaçant dans une série apocalyptique. Les militaires sont quant à eux tous stéréotypés gros connards. Ca fait du bien de secouer un peu l'institution mais tant de lourdeur, était-ce nécessaire ?

Globalement ce spin-off est donc une déception, très loin de pouvoir éclipser TWD.