« Love is dangerous » dit l’affiche de la série. Certainement quand on est queer dans les années 50… Fellow Travelers raconte sur quatre décennies une histoire de l’homosexualité, celle de Hawk et Tim. Les rendez-vous cachés, les soutiens souterrains, les suspicions à réfuter à grand coup de poses viriles, les mariages arrangeants…. Et souvent, lutter contre qui l’on est, trouver des stratagèmes pour être avec celui qu’on aime, parfois le trahir. Et affronter un virus mortel et dévastateur.
Matt Bodmer et Jonathan Bailey incarne ce couple maudit. A la séduction provocatrice et l’arrogante assurance de Bomer répond le charme maladroit de Bailey . L’alchimie est évidente.
Construit en flash-back, Fellow Travelers est éminemment politique (on n’en attendait pas moins du scénariste de Philadelphia), débutant aux premières heures du maccarthysme et se concluant alors que culmine l’épidémie de sida.
Tragique et crue, Fellow Travelers éclaire sur les dégâts effroyables causés par l’homophobie et le sida aux histoires d’amour gay des années 50 aux 80’s. Si elle n’atteint pas l’universalité dramatique d’Angels in America ou la force militante de It’s a Sin, séries de référence sur l’histoire LGBT+, elle n’en est pas moins belle, intense et bouleversante.