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Firefly
7.7
Firefly

Série FOX (2002)

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Quand le Far West rencontre l’Espace, et que les cowboys portent des blasters au lieu de colts

Firefly, diffusée sur FOX en 2002, c’est un peu comme si quelqu’un avait pris un western spaghetti, l’avait lancé à la vitesse de la lumière vers les confins de la galaxie, et avait décidé que, tant qu’à faire, on allait y ajouter des hors-la-loi, des vaisseaux spatiaux et des dialogues pleins de sarcasme. Ce cocktail explosif de science-fiction et de western, imaginé par Joss Whedon, nous emmène à bord du Serenity, un vaisseau cargo dirigé par un équipage aussi hétéroclite qu’attachant, chacun portant sur ses épaules des secrets et des cicatrices qui en disent long sur l’univers impitoyable dans lequel ils vivent.


L’histoire suit le capitaine Malcolm "Mal" Reynolds (Nathan Fillion), un ancien soldat désillusionné qui a combattu du côté des perdants lors d’une guerre civile galactique. Désormais, il dirige son équipage à bord du Serenity, un vaisseau un peu délabré mais toujours vaillant, où chaque mission est une tentative de rester en vie, de gagner quelques crédits, et d’échapper à l’Alliance, le régime galactique tout-puissant qui contrôle une bonne partie de l’univers. Imaginez un Han Solo, mais en plus sarcastique, et vous avez une idée de qui est Mal : il ne croit plus en grand-chose, sauf en la liberté de vivre selon ses propres règles, et en son vaisseau, qu’il chérit comme un cow-boy chérit son cheval.


L’équipage du Serenity, c’est un peu une famille dysfonctionnelle où chacun a sa place, même si parfois, on se demande comment ils arrivent à ne pas s’entretuer. Il y a Zoe (Gina Torres), la seconde de Mal, aussi dure que loyale, et Wash (Alan Tudyk), son mari, pilote du Serenity et roi des blagues pince-sans-rire. Jayne (Adam Baldwin) est le muscle du groupe, un mercenaire un peu bas du front, mais toujours prêt à sortir les gros flingues (ou à trahir, si le prix est bon). Inara (Morena Baccarin), une "compagne" (comprendre, une courtisane de luxe), apporte une touche d’élégance et de mystère à l’équipe, tandis que Kaylee (Jewel Staite), la mécanicienne au cœur d’or, est la douce âme du vaisseau, capable de réparer à peu près tout, même les relations humaines, parfois. Enfin, il y a le docteur Simon (Sean Maher), qui a embarqué à bord pour protéger sa sœur River (Summer Glau), une jeune fille aux pouvoirs étranges qui est en fuite, pour des raisons que l’Alliance préfère taire.


Ce qui fait la force de Firefly, c’est cette atmosphère unique où l’on sent à la fois l’influence des westerns classiques et des récits de science-fiction épiques. Le vaisseau Serenity est un peu comme un saloon volant, où les missions s’enchaînent, allant de la contrebande au sauvetage, en passant par des duels dans l’espace. Mais au-delà de l’action, c’est la dynamique entre les personnages qui rend chaque épisode captivant. On rit de leurs chamailleries, on s’attache à leurs rêves brisés, et on tremble pour eux lorsque la situation dérape (ce qui arrive plus souvent qu’à leur tour). C’est cette sensation de liberté, ce sentiment d’être toujours sur la route, ou plutôt en plein vide spatial, qui rend l’aventure palpitante.


Le dialogue est un autre point fort de la série. Joss Whedon, connu pour son humour mordant et ses répliques percutantes, distille des moments de légèreté dans des situations tendues. Mal et son équipage ne manquent jamais une occasion de se moquer d’eux-mêmes ou de la situation, même lorsqu’ils sont face à des mercenaires assoiffés de sang ou des forces de l’Alliance. Cette capacité à mêler l’humour et le drame, à passer d’une blague à un moment de pure tension, fait tout le charme de Firefly.


Visuellement, la série ne cherche pas à rivaliser avec les grandes productions de science-fiction de l’époque. Le vaisseau Serenity est tout sauf clinquant, il est même un peu rouillé, mais c’est cette esthétique "crasseuse" qui lui donne du caractère. Loin des vaisseaux spatiaux brillants et aseptisés des grandes franchises, Firefly nous plonge dans un univers où l’espace est vaste, poussiéreux, et parfois aussi hostile que le désert de Monument Valley. Les planètes visitées semblent souvent sortir tout droit d’un western, avec des villes poussiéreuses, des bandits à cheval (ou à moto-fusée), et des duels au soleil couchant (ou au bord d’un trou noir, au choix).


Mais tout n’est pas parfait dans cet univers. Bien que la série regorge de bonnes idées, elle souffre parfois de son rythme inégal. Certains épisodes semblent moins inspirés que d’autres, et on sent que la série, bien qu’ambitieuse, n’a pas eu le temps de développer tout son potentiel. Le plus grand drame de Firefly, c’est évidemment son annulation prématurée. Avec seulement une saison et une conclusion partiellement apportée par le film Serenity, la série laisse un goût d’inachevé, comme une mission interrompue en plein vol.


Pourtant, malgré sa courte durée de vie, Firefly a réussi à marquer les esprits et à créer une communauté de fans fidèles qui rêvent encore d’un retour de la série, d’un nouvel envol pour le Serenity et son équipage. Il y a quelque chose de profondément attachant dans cette série qui mêle science-fiction et western avec tant de brio, tout en parlant de liberté, de rébellion, et des liens familiaux qu’on se crée dans l’adversité.


En résumé, Firefly est une série qui, malgré sa fin abrupte, a réussi à créer un univers fascinant, peuplé de personnages inoubliables et de répliques mémorables. Si vous aimez les aventures spatiales avec un côté western, où les héros sont aussi imparfaits qu’attachants, et où chaque mission peut être la dernière, alors Firefly est fait pour vous. Attachez vos ceintures et préparez-vous à décoller vers des horizons aussi vastes que le vide de l’espace...

CinephageAiguise
8

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleures séries de 2002

Créée

le 5 nov. 2024

Critique lue 4 fois

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