No power in the 'verse can stop them !
On peut ne pas adhérer à Firefly, mais la moindre des choses est de lui concéder son originalité.
A bord de Serenity, vaisseau spatial délabré, Malcolm Reynolds et son équipe cambriolent les méchants et font de la contrebande sur des airs de western, alternant combat de sabres et coup de pistolet laser ; tout ça sur fond de poursuites dans les recoins de l'univers et jurons en chinois. S'ajoute bien vite le complot gouvernemental (qui nous est pas sympathique dès le début puisque notre héros et sa seconde l'ont combattu il y a six ans, du coté de l'Indépendance) lorsque le Capitaine prend à bord deux fugitifs surdoué : un docteur beau gosse et sa soeur de 16 ans, victime d'expérimentations hasardeuses, hautement recherchée par l'Alliance et complètement folle.
Avec une intrigue si riche, c'était pas gagné d'avance. Le cocktail apparemment hasardeux s'avère cependant parfaitement dosé, et l'histoire tient la route grâce à des personnages bien croquées et des blagounettes bien venues. L'équipage de hos-la-loi/bras-cassés gagne vite notre coeur et ses intentions en deviendraient presque honorables. Faut dire qu'entre Mal, capitaine fidèle au-grand-coeur-sous-sa-carapace-d'ancien-soldat-vaincu, Zoë, seconde impitoyable, apparemment froide mais inexplicablement mariée au grand gamin Wash, l'intrépide pilote et de loin le personnage le plus drôle (ne serait-ce que par son introduction, où il joue avec ses dinosaures en plastique,), Jayne le bourrin cupide un peu con-con, , Simon le docteur intègre et trop dévoué à sa soeur River - alternant jeux de gamines, prédictions de devins et actes de sang froid - pour remarquer que la charmante Kaylee, mécano ultra douée et incroyablement optimiste, lui fait des yeux de biche, Inara, Companion (lisez prostituée de luxe) respectée de tous qui fait fondre le capitaine/attise sa colère entre deux battements de cils et Shepherd Book, prêtre s'offrant quelques concessions et essayant de justifier les mauvaises actions de chacun ; bref, faut dire qu'entre tous ces personnages hauts en couleurs, il n'y a pas moyen de ne pas fondre, à moins d'être un robot.
Alternant les épisodes plutôt légers (Shinding), stressamment flippants (Bushwhacked) et carrément sombres (War Stories), le ton varie mais l'humour reste présent toujours, alors que notre coeur bat ou s'allège pour notre plus grand plaisir.
-- Mention spéciale au générique, supra-kitsch. Non, vraiment, à ce point là c'est exceptionnel http://www.youtube.com/watch?v=LrAS20mNZUE