First Kill, c’est comme un mélange de Buffy contre les vampires, Twilight, et une bonne dose de teen drama… sauf que la recette n’a pas levé. La série essaie de moderniser le mythe des vampires en y ajoutant une romance LGBTQ+, des familles en guerre, et des dialogues dignes d’un journal intime adolescent, mais le tout finit par ressembler à une soupe tiède.
L’histoire suit Juliette, une vampire issue d’une puissante lignée, et Calliope, une chasseuse de monstres intrépide, qui tombent amoureuses l’une de l’autre. Le problème ? L’une veut croquer dans des carotides, l’autre veut planter des pieux. L’idée de ce "love story interdit" avait du potentiel, mais la série n’arrive jamais à transcender ses clichés pour offrir quelque chose de vraiment nouveau ou poignant.
Côté casting, les actrices principales, Sarah Catherine Hook (Juliette) et Imani Lewis (Calliope), font de leur mieux pour insuffler de l’émotion à leurs personnages. Malheureusement, elles sont souvent piégées par des dialogues plats et des arcs narratifs qui semblent avoir été écrits entre deux cours d’anglais au lycée. Leurs familles respectives, censées incarner des dynamiques opposées et fascinantes, tombent dans la caricature la plus totale : des vampires guindés d’un côté, des chasseurs trop sérieux de l’autre.
Visuellement, First Kill oscille entre le passable et l’amateur. Les scènes d’action manquent d’intensité, les effets spéciaux sont à peine dignes d’un tutoriel YouTube, et les décors, bien que joliment éclairés, donnent souvent l’impression d’avoir été empruntés à une autre série. Même les moments censés être effrayants ou intenses finissent par provoquer un haussement d’épaules.
L’intrigue, elle, avance à un rythme erratique. Les épisodes tentent de jongler entre romance, conflits familiaux, et chasse aux monstres, mais rien ne semble vraiment prendre. Le suspense est inexistant, les rebondissements sont prévisibles, et les enjeux émotionnels peinent à toucher leur cible. Pire, la série veut être trop de choses à la fois – romantique, gothique, épique – et n’excelle dans aucune.
Le vrai problème de First Kill, c’est qu’elle ne parvient jamais à embrasser pleinement son propre ridicule. Là où d’autres séries du genre compensent leur manque de profondeur par une dose d’autodérision ou de fun, First Kill semble convaincue de sa propre gravité, ce qui ne fait qu’accentuer ses défauts.
En résumé : First Kill avait les crocs pour devenir un drame surnaturel accrocheur, mais se mord elle-même les pieds avec des dialogues creux, des clichés trop évidents, et une exécution bancale. Une série à regarder si tu es un fan inconditionnel de romances vampiriques… et que tu as déjà épuisé toutes les autres options.