Quoi de mieux pour profiter de ses vacances d'été détériorées par ces fortes pluies harassantes que de regarder quelques animés sympathiques se déroulant dans un cadre estival. Free appartient à ce genre d'animé sans prétention qui ont le mérite de divertir. Sous prétexte de natation, le but non dissimulé des créateurs consiste à montrer des jeunes hommes au physique avantageux dans des maillots serrés faisant la morale sur la force de l'amitié, pas de doute, vue le speech saugrenu, c'est bien parce que c'est les vacances et que l'équipe aux commandes soit Kyoto Animation que je regarde Free.
Heureusement, ce studio réussit à rendre ce bousin regardable. Les graphismes réussissent à éblouir la rétine, certains personnages sont très bien écrit (toute proportion gardée) je pense notamment à Haruka et dieu sait que ce n'était pas gagné, tout de même gardons les pieds sur terres, certains jeunes hommes se rapprochent plus de l'archétype que de l'être humain. Concernant l'ost, il ne m'a fallu à peine 30 seconde pour l'oublier.
Au niveau du fond, je fus agréablement surpris que Free ne s'embourbât pas dans certains écueils propres aux shonens de sport (ou autres). Pas de règle impitoyable comme dans un food wars, pas de course entrecoupé de dialogue inutile durant une éternité. De surcroît, Kyoto Animation ne joue pas la surenchère en montrant l'équipe affronter des antagonistes toujours plus puissants aux caractéristiques toujours plus atypiques. Ici, les scénaristes ont réalisé un effort de concision sur le nombre de personnages qui n'altère pas la qualité de l'animé bien au contraire. les divers protagonistes sont tous développés, bien entendu la qualité varie grandement entre les différents personnages, je retiendrai volontiers le cas d'Haruka.
Haruka parle peu mais s'exprime grace à la natation. Les scénaristes ont eu aussi le luxe d'inclure une belle métaphore montrant ce dernier enfoui sous les eaux qui représentent sa difficulté à communiquer avec le monde extérieur. La course de relais avec ses amis lui permettra de connaître les joies de la cohésion de groupe et de surcroît d'émerger vers la surface et de s'ouvrir au monde. C'est simple mais ça marche. Cependant , durant la seconde saison son développement semble bien moins inspiré malgré les bases solides instaurés dans la première saison.
A côté certains personnages paraissent bien bancals voire caricaturaux bien qu'on s'attache très facilement à tout le monde à part Nitori qui non content de cumuler les deux défauts abordés précédemment est de surcroît insupportable.
Pour le scénario en lui même, on passe du correct au ridicule très rapidement avec des dialogues pouvant passer du très touchant à l'invraisemblable. Ces passages sont très démotivants pour le spectateur, cependant la trame en elle même réussit quand même à rester un minimum captivante du début jusqu'à la fin ce qui n'était pas gagné.
Post Scriptum : On regrettera l’absence du chant des cigales en fond sonore qui mine de rien renforce l'immersion dans un animé.