Freud
5.1
Freud

Série ORF 1 (2020)

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Quand le père de la psychanalyse devient détective... et que tu deviens sceptique

Freud avait une idée osée : transformer Sigmund Freud, le célèbre neurologue et théoricien du subconscient, en une sorte de Sherlock Holmes viennois, confronté à des mystères ésotériques et des intrigues politiques. Résultat ? Une série qui semble hésiter entre thriller psychologique, drame historique, et délire mystique. Et malheureusement, tout ça ne s’assemble pas aussi bien qu’un rêve freudien.


Le jeune Freud de la série est campé par un Robert Finster qui fait ce qu’il peut pour insuffler de l’énergie au personnage. Mais entre ses séances d’hypnose, ses problèmes de cocaïne, et ses enquêtes improbables, on a parfois du mal à reconnaître le futur père de la psychanalyse. L’idée de le transformer en détective à moitié tourmenté n’est pas forcément mauvaise, mais elle donne souvent l’impression d’être tirée d’une fanfiction un peu trop ambitieuse.


L’intrigue, elle, oscille entre fascinante et totalement improbable. Entre complots politiques, rituels occultes, et meurtres sanglants, Freud tente de jongler avec trop d’éléments en même temps. Résultat : le rythme s’effondre par moments, et certains épisodes semblent s’étirer inutilement, comme si la série essayait de faire passer ses lacunes pour de la profondeur.


Visuellement, Freud a quelques atouts. La Vienne du XIXe siècle est magnifiquement recréée, avec ses salons cossus et ses ruelles sombres. Les costumes et les décors donnent une vraie ambiance gothique, mais cette esthétique léchée ne suffit pas à compenser un scénario qui s’égare. Les scènes d’hypnose et de visions sont bien filmées, mais elles flirtent parfois avec le kitsch involontaire.


Le problème, c’est que Freud ne semble pas savoir sur quel pied danser : est-ce un thriller ? Un drame historique ? Un récit fantastique ? À force de vouloir être tout ça à la fois, la série finit par manquer d’identité. Les fans de Freud version psychanalyste risquent d’être déconcertés, tandis que les amateurs de mystères ésotériques pourraient trouver l’ensemble trop confus pour s’investir pleinement.


En résumé : Freud est une série qui intrigue par son concept mais déçoit par son exécution. Une aventure viennoise qui aurait pu être captivante mais qui se perd dans ses ambitions trop nombreuses. À voir si tu aimes les relectures historiques audacieuses… et que tu n’as rien contre un Freud un peu trop rock’n’roll.

CinephageAiguise
6

Créée

le 18 nov. 2024

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