Je plains ceux qui ont décroché dès le début. Cela dit, difficile de leur en vouloir, le format 22 épisodes (parfois même entrecoupés de pauses de plusieurs semaines) ne convient pas à cette série. Du coup, ça meuble, ça traîne en longueur, et il est facile d'abandonner.
D'abord comparable à un clone de X-files, Fringe trouve sa véritable identité dans la deuxième partie de la saison 1. Le concept "1 épisode = 1 histoire chelou à élucider" finit par laisser sa place à un fil rouge du plus bel effet, qui donne à l'ensemble un sympathique aspect "drama".
Comme dans LOST, la patte de J.J Abrams est clairement identifiable, et c'est plutôt tant mieux. D'autant que cette fois, c'est de la SF pur jus, sans ésotérisme ou autre élément fantastique qui viendrait parasiter le tout. On y retrouve donc à peu près tous les thèmes scientifiques qui passionnent les geeks, toujours avec une mise en scène du plus bel effet. Car la grande force de Fringe, outre son background scénaristique, c'est bel et bien sa réalisation de haute volée. On est sur la FOX, y'a du budget, et ça se voit ! Surtout dans les scènes d'intro d'ailleurs, toujours plus excellentes et accrocheuses d'un épisode à l'autre.
Après 3 saisons, je signe sans problème pour une suite. Loin de s'essouffler, Fringe passe à chaque fois au niveau supérieur pour explorer de nouveaux horizons. Il reste encore tant de choses à élucider... Et puis difficile de se lasser des personnages. Au départ, c'est vrai qu'ils laissaient de marbre : John Noble qui en fait des caisses, une héroïne fadasse, et un Joshua Jackson en bad boy... What the fuck ? Et en fait, ça finit par se roder, tranquillement. Souvent hilarant, John Noble devient vraiment attachant. La monolithique (mais non moins dénuée de talent) Anna Torv reste bien droite dans les bottes d'Olivia, sans jamais défaillir, et nous offre une prestation enfin un peu différente des rôles féminins qu'on à l'habitude de voir. Et quant à Joshua Jackson, il perd peu à peu son image de crétin et nous fait oublier sa période Dawson... Cerise sur le McDo, Leonard Nimoy apparaît de temps à autres, histoire d'emplir de confusion notre petit trio. Que demande le peuple ?