Un petit milk shake à la fraise ?
Fringe, c'est la seule série où, au bout de quelques épisodes, vous trouverez parfaitement normal d'entendre certaines assertions, du genre :
"il est parti rejoindre son double"
"je viens d'une autre ligne temporelle"
"mon fils est mort, je suis donc allé en chercher un autre de l'autre côté"
"il est mort de vieillesse une minute après sa naissance"
"mais, vous n'êtes pas vous, n'est-ce pas ?"
"tiens, tous ses organes sont liquéfiés. Comme c'est intéressant ! Aspirine, préparez-moi des œufs brouillés, s'il vous plaît"
"ils voient en même temps le passé, le présent et le futur"
"il y a un vortex qui vient de s'ouvrir en plein milieu de l'Hudson River"
"oui, mon père fait régulièrement la cuisine, à deux heures du matin, nu comme un ver"
"il y a un immeuble entier de Manhattan qui va disparaître mais, avant, il va scintiller"
"tiens, on est devenu des dessins animés"
"de nos jours, on n'a plus besoin d'enfoncer une grenouille vivante par les voies rectales"
"on l'a complètement effacé, comme s'il n'avait jamais existé"
Amis des phénomènes paranormaux, bonjour !
La série est fort sympathique. Elle bénéficie d'abord de la présence de personnages plutôt agréables, en particulier Walter, le savant fou, mais gentiment fou, cinglé, lunaire et génial.
Parmi ses qualités, il y a aussi la présence de personnages qui restent ambigus. La patronne de Massive Dynamics, ou les Observateurs, autant de personnages dont on ne sait jamais vraiment de quel côté ils sont.
Quant aux défauts... il y a parfois des épisodes dont l'intérêt n'est pas flagrant. de ces épisodes qui font ralentir le rythme et dont on se dit qu'ils sont là uniquement pour remplir la saison.
Et puis, c'est plein de maladresses.
Mais ça se suit avec un certain intérêt. Et puis il y a des guests bien sympa : Leonard Nimoy, Peter Weller, Christopher Lloyd.
L'univers se tient bien : une fois qu'on a accepté la logique du truc, tout s'emboîte sans problème.
En bref, ça n'a pas l'air de grand chose, mais c'est le genre de série qui accroche bien son spectateur.
[critique écrite au milieu de la saison 4]