Fûka est la suite de Suzuka (qu’il est préférable de lire car l’anime s’arrête genre au tome 6 ou 7 sur 18) cela dit il peut être regardé sans connaitre cette préquelle étant donné qu’il n’y a pas de réelle continuité scénaristique entre les deux séries. Le seul lien étant que l’héroïne est la fille du duo amoureux Suzuka-Yamato, c’est donc plus de l’ordre du cameo fan service finalement.
A l’instar de son aîné (et de toute la bibliographie de son auteur d’ailleurs) Fûka est une romance slice of life. La particularité des œuvres de Koji Seo est que la romance n’est jamais l’unique centre d’intérêt dans ses histoires, les protagonistes on toujours un but, un objectif de vie auquel la romance vient se greffer. Dans Suzuka l’héroïne était une athlète visant les Jeux Olympiques, le héro intégrait son club pour se rapprocher d’elle et s’avérait être un athlète tout aussi talentueux qui dépassait sans cesse ses limites pour impressionner la belle. On se retrouvait alors autant passionné par leurs histoires d’amour que par leurs exploits sportifs. C’est la même chose dans Fûka qui met en scène une jeune mélomane rêvant de faire de la musique, le héro va lui donner confiance en elle et essayer de la pousser à atteindre son rêve après l’avoir entendu chanter. Ensemble, ils vont donc monter un groupe de J-pop amateur et c’est au sein de ce dernier que va évoluer leur relation.
Concrètement Fûka ne réinvente pas la roue, la romance est plutôt classique et j’ai été un peu moins emporté par le contexte musical que par l’athlétisme de Suzuka (je suis pourtant bien plus mélomane que sportif IRL). Néanmoins les œuvres de Koji Seo ont d’autres atouts. Premièrement le dessin : je suis fan de son style graphique et l’anime de bonne qualité lui fait parfaitement honneur. Deuxièmement, je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi en détails mais je trouve ses intrigues bien ficelées et ses personnages vraiment attachants. Je pense que le contexte qui sort du carcan scolaire habituel avec des personnages plus adultes (psychologiquement parlant j’entends) et qui ont un but extérieur à la romance rend ses histoires plus crédibles et surtout matures. Autant j’aime les harem du style To love Ru, Rosario+Vampire ou le sacro-saint Love Hina pour leur frivolité, leur humour et leur fan-service (faut bien l’avouer) autant de temps en temps, une romance plus réaliste, ça fait du bien dans le paysage manga/anime qui se prend rarement au sérieux.
Bon, ça n’en reste pas moins une romance, ça n’a donc rien d’extraordinaire, comme je l’ai dit on ne réinvente pas la roue, mais je le conseille tout de même à ceux que le genre ne rebute pas. Si comme moi vous cherchez des histoires qui sortent de l’ordinaire Ecchi Haremesque vous avez là un bon exemple de réussite, c’est rafraîchissant, léger et court (seulement 12 épisodes). Petite précision, l’anime n’adapte que les 4 premiers tomes sur 20 mais la fin ce suffit à elle-même je vous rassure, vous pourrez lire les mangas ensuite si l’anime vous a séduit.