Très heureux que cette franchise perdure. L'esprit de Masamune se ressent dans cette version grand public.
Au-delà de l'aspect visuel et esthétique bâclé, parfois aux limites de l'acceptable, GIT SAC 2045 offre plusieurs points de vue intéressants sur une future société technologique : les comportements immoraux des puissants, l'hédonisme cynique des protagonistes (notamment du Major) mais aussi des sujets bien vulgarisés comme la fracture numérique (l'épisode du braquage est une belle respiration), le délaissement des populations marginales qui se radicalisent et la géopolitique du futur : nationalisme radical versus universalisme capitalistique.
Cette itération est moins béate et pseudo-philosophique envers une technologie bienveillante, habituellement élevée au rang de psychisme voir de spiritualité. Une ambivalence si bien travaillé dans les 2 films de Masamune qui souffrait néanmoins d'un enrobage cryptique étouffant. Ce nouvel opus démontre crûment les potentiels dystopiques de la toute puissance cybernétique.
Dans cette version, le scénario est lisible, les enchaînements clairs, les arcs débutent et se terminent. On respire, on se laisse bercer. On en redemande. Mais avec un effort sur les textures, les décors et les émotions... par pitié.
On apprécie également le traitement plus discret et respectueux du Major Kusanagi, d'habitude hypersexualisé.