/me vous raconte sa vie (elle aussi)
Je viens de faire ce qu'on appelle une overdose. Je suis partie du pilote, pour 3 heures de Girls en continu, saison 1 (unique à ce jour) avalée, digérée d'un coup. C'est pas ma faute, j'ai cru qu'il fallait prendre exemple sur mademoiselle, que tout le monde a l'air d'aimer alors qu'elle est finalement détestable à souhait (ah non pardon, je garde ça pour la suite). Voila, j'avoue, j'ai tapé ma petite crise de boulimie ni vue ni connue. J'ai donc peut être un peu de trop-plein, et quelques aigreurs d'estomac qui pourraient me rendre (encore) plus méchante que je ne le suis habituellement (et sans doute que je ne devrais l'être).
Je me rends compte aussi que je suis encore plus dure avec les séries qu'avec les films, mais bon, une série, faut s'accrocher, ne pas se lasser. Faut avoir envie de se faire le prochaine épisode (surtout quand on doit les attendre), et pas se dire qu'on va faire une pause (on sait comment ça marche, on ne reprend jamais, ou alors du début, et puis comme on en a marre de se refarcir 3 fois le même premier épisode, ben on finit par jeter l'éponge). Donc, c'est encore plus dur de réussir une série, et je suis particulièrement dure dans ma notation. Un jour, peut être, je remonterai un peu tout ça (c'est prévu, j'espère avant 2030).
/me arrête (presque) de raconter sa vie et commence sa critique
Enfin, bref, j'ai mis 4. A la fin du premier et du second épisode (environ, vu que j'ai tout vu d'un coup je ne sais plus trop), j'aurais pu mettre 6. Puis 5 trois épisodes après. Et puis 4 finalement (ça vaut probablement plus, mais ce sont mes aigreurs qui parlent). De temps en temps, j'aurais eu envie de remonter un peu, surtout pour la BO, end credits sur Fleet Foxes au sixième épisode, par exemple.
Hélas c'est aussi l'épisode du début de la fin.
Parce que mon problème avec Girls, c'est qu'on a beau nous mettre un pluriel dans le titre, c'est pas Girls, mais bien Girl. Et ce sixième épisode nous le prouve, on se fout comme de l'an 40 de ce qui peut bien arriver à New York puisque notre héroïne est dans le Michigan, allons donc voir ce qui s'y passe. Et à partir de là, finies les autres Girls, il n'y en plus que pour Hannah.
Et ben mon problème avec Girls, c'est que je n'aime pas Hannah.
Franchement, regardez les toutes :
Marnie, parfaite petite ménagère avant l'heure, désespérément pas très drôle, pas aventureuse, mais si charmante, et si gentille, que tous comptent sur elle sans la moindre hésitation.
Jessa, un ange descendu des cieux pour tenter le monde, exaspérante de perfection, et malheureuse comme les pierres.
Shosh, petite dernière timide et un peu ridicule (et dire que je la vois toujours en costume, lesbienne assumée et provocante dans une époque encore trop jeune pour elle dans Mad Men, quelle transformation...).
Elles sont toutes attachantes à leur manière.
Mais Hannah... Prenez une fille un peu enrobée, faites la manger devant la caméra, faites la ronchonner, rendez là impudique, faites en une icône du "je n'aime pas mon corps, alors je passe mon temps à le montrer pour l'accepter"...
Ah, mais en fait c'est elle qui est à l'origine du projet, ah, et c'est elle qui écrit les épisodes... Je comprends mieux. Alors, non, on me fera pas croire que cette fille là a un problème avec elle-même, cette fille est fan d'elle-même, et elle nous le fait savoir. D'ailleurs, il lui dit Adam, le petit copain qu'elle poursuit de ses ardeurs avant de le traiter comme une chaussette, dans le dernier épisode. Mais bon, il dit aussi des conneries hein, parce que les répliques suivantes il lui dit qu'elle est jolie (euh, non), qu'elle écrit bien (fais voir tes autres personnages en dehors de toi, ouais y'a du potentiel), et qu'elle est une bonne amie (j'ai pas d'amies comme ça, et je m'en porte bien) et ça a l'air de lui plaire à mademoiselle le centre du monde. Heureusement, il conclut quand même en disant que c'est un monstre.
Alors, est-ce qu'on peut commander une saison 2 de GirlS avec un bon gros pluriel ? Parce que sinon, je pense que ça va rapidement être sans moi. On peut avoir du Lena Dunham sans (trop de) Lena Dunham ?