Elle ne démarrait pourtant pas mal, cette version australienne des Revenants français. Différente culture, différente approche, un début intrigant et original, une situation très Stephen King (petite ville de campagne, personnages mystérieux dans une ambiance fantastique, huis-clos à la Under the Dome) et puis... pif paf, patatra, une fois la situation posée, les revenants identifiés plus ou moins et quelques personnages intéressants présentés, il semble que les scénaristes aient été en panne sèche.
James le flic jusqu'au bout des ongles va passer son temps à courir derrière une troupe de morts-vivants, tout comme le fera quelques épisodes plus tard l'autre flic du village, Vic. Dès lors, les deux hommes entament une partie de Pokemon dans laquelle il faut tous les attraper... Mais pour faire quoi ? Car aucun fil conducteur, aucune réflexion, aucun traumatisme ne sera développé. On se contentera de suivre ces personnages de moins en moins mystérieux et de plus en plus normaux. James passe son temps à tâcher de découvrir comment ces quelques personnages sont morts mais jamais pourquoi ils sont revenus. Ça ne semble d'ailleurs intéresser personne, aucun des protagonistes ne s'interroge une seule fois sur ce phénomène. Et puisqu'il fallait bien un semblant de tension dramatique, voilà que Vic se change soudainement en psychopathe qui veut tous les tuer. Allez savoir ce qui lui prend et pourquoi il a développé cette zombophobie à la suite d'un accident dans lequel ils ne sont pas responsables.
Ça tourne en rond, ça se balade dans tous les sens comme un troupeau de moutons et le brave flic-berger se dépatouille comme il peut pour les garder dans l'enclos. Ils sont pourtant confinés par une force invisible à 5km autour du cimetière qui les a vus renaître, et heureusement ! Sans cela, ils se seraient déjà tous barrés loin. Pour arranger les choses, James trouve que c'est une bonne idée de coucher avec son ex-femme morte qui est la meilleure amie de sa nouvelle femme enceinte. Du lourd et du prévisible, c'est tout ce qu'il y aura à se mettre sous la dent dans ce scénario qui ne dépassera pas le pitch de départ.
Dommage, certains personnages présentaient des traits intéressants, de par le décalage avec l'époque de leur mort (John et Paddy), mais ils sombreront tous deux dans la facilité scénaristique (violence, rencontre miraculeuse avec sa descendance...) à défaut de profondeur psychologique.
Un beau gâchis.