La fashion week de Gong Yoo

Attiré par les notes et critiques dithyrambiques de Goblin, je me suis finalement laissé tenter à visionner ce drama, qui est d'ailleurs dans le top des plus gros scores d'audience pour une chaîne câblée en Corée du Sud encore aujourd'hui.

Mais c'est vraiment une grosse déception. Tellement que je suis obligé de m'arrêter à la moitié de la série. Les épisodes sont (trop) longs, bourrés de gros plans de trente secondes sur le faciès inexpressif de Gong Yoo et de sa co-star féminine (Kim Go Eun), de flashbacks inutiles et de slow-mo à n'en plus finir. Et même si l'histoire a éveillé ma curiosité au début (c'est original, on ne peut pas le lui enlever), j'ai vite déchanté à mesure que j'ai avancé dans les épisodes. L'univers fantastique n'est que peu développé (soit), l'intrigue fait vite du surplace, mais surtout, et c'est là pour moi le plus gros point noir du drama, la psychologie et la personnalité des personnages est ratée.

La faute sans doute à une romance fort mal amenée, et qui souffre de la comparaison avec d’autres dramas contemporains que j’ai pu voir, comme Something in the Rain. L’attirance entre les deux personnages principaux paraît forcée (elle l’est en réalité au début), et ne parvient pas à faire naître une alchimie entre eux. On se retrouve tout au long des épisodes avec des situations qui oscillent entre le mauvais comique et le niais, et des moments de tension/d’émotion desquels je me suis vu complètement éjecté. La faute en partie à un jeu d’acteur restreint, pour ne pas dire sans saveur, aussi bien de la part de Gong Yoo que de Kim Go Eun, lesquels ne sont pas aidés par des dialogues fades, manquant clairement d’enjeu pour susciter de ma part une réelle implication.

Le seul point fort que j’ai pu trouver a été le personnage du Faucheur, vraiment attachant, et le seul qui m’a convaincu par son jeu froid et impénétrable, qui est justifié par sa personnalité et son histoire. La musique également, profite de quelques compositions vraiment jolies.

Mais c’est tout, pour le reste, Goblin s’apparente à un mauvais drama romantique, qui dispose néanmoins de la tête apparemment très appréciée par la gente féminine de Gong Yoo et de son acting monotone. Le monsieur a au moins le mérite de bien pratiquer le placement de produit et de nous faire profiter de sa grande garde-robe qui est par moments, il faut le dire, franchement enviable.