Etant un bleu dans l’univers de God Eater, j’ai regardé cet animé en profitant du simulcast chez ADN. Les vidéos et l’intrigue (des humains manipulant de gros joujoux qui bectent des monstres) m’avait accroché. Du post-apo’ ! L’animation me plaisait aussi, je la trouvais originale (2D + cel-shading).
Les 13 épisodes n’ont pas été livrés successivement. Il y a eu une interruption de plusieurs mois entre l’épisode 9 et l’épisode 10. Une pause finalement bienvenue, tant la fin de l’animé m’a plu.
Par contraste, les débuts n’ont pas été un long fleuve tranquille pour plusieurs raisons : adaptation au rendu visuel (au départ les monstres ne sont pas très « beaux », idem pour les armes de nos God Eaters…), aux va-et-vient entre présent et passé qui coupent l’intrigue et, parfois, on se demande un peu à quoi ça sert (avant de reconstituer le puzzle – superbe épisode 8 à cet égard), aux décisions et propos un peu curieux, aux miracles (dans l’épisode 5, Lenka subit une blessure mortelle normalement, où la colonne vertébrale est touchée mais… il continue à avancer) et passages parfois un peu agaçants (Lenka se retrouvant entre les jambes d’Alisa, scènes pour montrer que tel personnage est trop « badass »/charismatique…). Surtout, j’ai eu du mal avec « l’homme à la cigarette », Lindow. Je n’ai pas compté le nombre de cigarettes fumées par le personnage mais il doit être élevé. La cigarette revient si souvent qu’on se demande s’il faut la considérer comme un personnage à part entière… voire si l’animé n’est pas sponsorisé par l’industrie du tabac. (Robert Proctor sors de ce corps !)
Pour autant, il y a aussi des éléments positifs dans God Eater ! La bande son nous offre quelques bons moments (Human after all) ; le Vajra Noir est un adversaire de premier plan (mais rira bien qui rira la dernier !) ; le scénario offre des surprises et moments bienvenus en plus du petit soupçon de complot qui sied bien à ce type d’univers impitoyable. Le personnage de Lenka gagne aussi en consistance au fil des épisodes, notamment sur la fin où son passé nous apparaît plus clairement en plus de son « évolution ». Si tous les personnages ne suivent pas la même tendance que lui (Kota voire Alisa qui, après un début assez fracassant rentre très rapidement dans le rang), il n’y a pas de personnages complètement inutiles. Les derniers épisodes nous offrent aussi un déluge de sang qui ravira les amateurs du genre. Les chevaux ont été lâchés pour ce final ! Surtout, God Eater parvient bien à retranscrire le côté sans pitié de ce monde, où les Aragamis ne sont jamais bien loin, où la sécurité n’est jamais totalement assurée et où la sélection des survivants se fait ouvertement (si tu ne passes pas le test, tu ne rentres pas dans les zones fortifiées…).
En 13 épisodes, God Eater fournit une histoire plus qu’honnête. Visuellement on apprécie ce que l’on voit, même si je regretterai toujours que ce que l'on aperçoit à la fin de l'épisode 3 ne reste qu'un aperçu... Ce monde dévasté, où la survie prend une coloration bien différente si vous êtes d'un côté ou de l'autre de la barrière, impitoyable mais qui n'empêche pas de voir que certains personnages ont toujours un coeur se laisse regarder et, en terminant le dernier épisode, je me suis mis à souhaiter revoir ce petit monde un jour prochain...