Godless c'est comme un bon vin. Quelque chose qui se regarde avec plaisir, avec des notes sucrés, parfois acides. Mais en respectant les normes de ce qui fait un bon vin, sans révolutionner son palais.
Godless respecte donc tous les codes du western sans les révolutionner, avec les habituels flashbacks (un tantinet trop nombreux, comme si pour donner du corps au personnage il fallait montrer tout leur background), un bonne histoire de vengeance (plus ambigu que d'habitude certes), un duel final qui crée une de ses scènes gargantuesque de fusillade, de beaux paysages, le cowboy solitaire ... Tous les codes sont là, bien compris et comme c'est dans les vieux pots que l'ont fait les meilleurs soupes.
Malgré une mise en scène plus que classique, la série devient parfois sensorielle avec un bon travail sur le son. Un casting plaisant où il amusant de voir Michelle Dockery en pionnière américaine qui a perdu son accent d'aristocrate anglais qu'elle avait dans Downton Abbey.
En bref, un petit western bien sympathique qui ne tombe pas dans le piège du trop lisse.
Petit aparté sur la promotion de la série. Elle a été vendu partout comme étant "l'histoire d'une ville peuplée uniquement de femmes". D'où les critiques de certains qui trouvaient qu'il y a trop d'hommes qui parlent. C'est normal vu que ce n'est pas ce que la série raconte. Cette ville peuplée de femmes est un prétexte pour parler de la condition féminine à l'époque. Mais cela ne l'empêche pas d'être un série "féministe" dans la tournure qu'ont les événements. Et voir les femmes autrement que comme uniquement un objet de désir de cowboys affamés est assez rafraichissant.