Malgré un pitch qui promettait un peu d’originalité, The Good Doctor rejoint la pléthore de série médicales qu’on peut consommer sans réfléchir. Oui la réalisation et l’interprétation sont correctes, les personnages sympathiques, mais la série est parfaitement convenue et sans surprise et ne sait pas tirer de réel atout de son pitch. C'est la solution saline de la série (oui jeu de mots médical à l'appui) : ça ratisse large, c'est pratique et ça se consomme sans surprise.
Sans faux-pas ni audace, la série accumule les surenchères typiques des drames médicaux : accidents et tremblements de terre rocambolesque, relations familiales douloureuses et maladies mortelles bien plus courante que dans la population globale. Afin de conserver l'attention des spectateurs, on renouvelle régulièrement les personnages, quitte à en faire disparaitre d'autres sans scrupules.
Je ne peux pas prétendre avoir un regard sur l’autisme, moi qui avais bien aimé le Sam d’Atypical, Abed de Community ou Sherlock par exemple, mais on regarde trop Shaun comme un sujet d’expérimentation. La série diffuse une vision très capitaliste du personnage autiste, à savoir qu’il n’est intéressant ou socialement acceptable que s’il est performant. Et que cette performance entrainera naturellement une plus grande bienveillance à son égard. Dès le 1er épisode sa condition ne devient qu’un prétexte pour faire des cliffhangers et révélations chocs à la Doctor House.
Après à vous de voir ce que vous attendez d’une série. The Good Doctor remplit son contrat de divertissement confortable, bons sentiments et violons à l’appui. Personnellement j’ai regardé 3 saisons tranquillement en hiver, forcée à l’isolement covid. Ça m’a occupé et distraite, mais cela ne me marquera pas et si j’ai autre chose à faire, pas sûre d’être motivée à regarder la suite.