Le Retour du maître
Pour le pire mais surtout le meilleur, Yoshiyuki Tomino semble bel et bien avoir renoncé à ce surnom de « Kill’Em All » qu’on lui attribua il y a plus de quarante ans à présent. Pour le meilleur car...
Par
le 1 déc. 2017
3 j'aime
Dans un lointain futur de l’Universal Century (nommé « Regild Century »), alors que la Terre est dirigée par une religion présentant comme tabou l’usage de certaines technologies avancées, le jeune Bellri est un apprenti pilote devant protéger le seul ascenseur spatial amenant sur la planète les batteries dont elle a besoin. L’intrigue peut déjà sembler ici très embrouillée, et cela ne fera que s’aggraver.
Tout s’enchaîne très vite dans Reconguista in G. Les déplacements d’un endroit à un autre, les changements de mission, mais aussi les changements de camp. Il y a de nombreux camps dans la série, chacun manifestement divisé en plusieurs factions, même si elle ne prend pas toujours le temps de le dire explicitement. Les divers revirements des personnages rendent presque impossible, surtout arrivé à la fin de la série, de déterminer exactement à quel camp, ou à quelle faction de quel camp, appartient tel ou tel personnage. Le spectateur doit récupérer parfois des informations essentielles sur l’univers de la série à partir de brefs moments de dialogue dont le contenu ne sera jamais répété une seconde fois. Il devient difficile de savoir véritablement ce qu’est la religion « SU-Cordism », ce qu’est cette fameuse « Reconguista » évoquée dans le titre, ou même tout simplement, parfois, de comprendre ce que sont clairement les intentions du protagoniste.
Le fait que chaque épisode se sente obligé de contenir une scène de combat entre méchas ne facilite pas la fluidité de l’intrigue, et donne parfois l’impression d’accumuler des escarmouches en tournant en rond. Ces scènes de combat sont heureusement bien animées, malgré une tendance (présente dans d’autres séries de Tomino également) à user excessivement d’images fixes qu’on se contente de faire tourner légèrement pour donner une impression de mouvement. Les méchas sont en nombre extrêmement variés, chacun a son identité visuelle distincte. Il y en a tellement qu’il est difficile de se souvenir de chacun d’entre eux.
Cette profusion s’étend aux personnages. Là encore, ils sont trop nombreux. On ne parvient pas à en savoir suffisamment sur eux. Leurs motivations ne sont pas très claires (d’autant plus qu’elles évoluent rapidement) ; elles peuvent aussi paraître impulsives ou puériles. C’est le cas du rival du héros, le « capitaine Masque », dont le seul but de la participation à cette guerre galactique semble être de se prouver qu’il est capable de battre Bellri et son mobile suit (qui est véritablement surpuissant). Cela fournit au moins une motivation clairement identifiable ; en fait, la série est si confuse que ce personnage en devient l’un des plus compréhensibles, des plus marquants et des plus sympathiques.
Créée
il y a 3 jours
Critique lue 1 fois
D'autres avis sur Gundam Reconguista in G
Pour le pire mais surtout le meilleur, Yoshiyuki Tomino semble bel et bien avoir renoncé à ce surnom de « Kill’Em All » qu’on lui attribua il y a plus de quarante ans à présent. Pour le meilleur car...
Par
le 1 déc. 2017
3 j'aime
Suivre la franchise Gundam, c'est passer par des stades avancés de questionnement sur les intentions des scénaristes. Alors quand le scénariste est le créateur, Yoshiyuki Tomino, mon appréhension est...
Par
le 29 avr. 2016
1 j'aime
1
Dans un lointain futur de l’Universal Century (nommé « Regild Century »), alors que la Terre est dirigée par une religion présentant comme tabou l’usage de certaines technologies avancées, le jeune...
Par
il y a 3 jours
Du même critique
Un recueil de conférences données dans les 1900-1910 à propos de la nature de cette «énergie spirituelle» capable de création, et qui est si importante pour Bergson qu’il en fait la raison d’être...
Par
le 19 nov. 2023
2 j'aime
Cette deuxième partie de la dernière saison commence de manière frappante. Les troupes mahr décident de prendre leur revanche sur l’humiliation subie à Revelio. On assiste à une bataille mêlant...
Par
le 27 juil. 2024
1 j'aime
La première partie de la saison 3 de l’Attaque des titans constitue probablement les 12 épisodes les moins bons de l’œuvre. L’opening, très différent des trois premiers, nous annonce que le contenu...
Par
le 27 juil. 2024
1 j'aime