Kitsch, stupide, bref, génial.
Hercule, c'est beaucoup de choses.
C'est Kevin Sorbo déjà, le type même du héros de nanard, en un peu plus jeune que la normale. Mâchoire carrée, virilité évidente, incapable d'une quelconque subtilité dans son jeu d'acteur légendaire.
C'est également le traditionnel sidekick, qui n'en finit pas d'être ridicule, et de foutre Hercule dans la merde toutes les deux secondes tellement il est con, moche et faible.
C'est surtout des combats qui dépassent le cadre de l'hilarité, Hercule réussissant des prouesses physiques incroyables en terrassant des créatures moches qu'un trisomique aurait essayé de modéliser en 3D ou des cochonneries carton-pâte traditionnelles, ou bien encore des ennemis habillés comme dans une boîte gay sous thème costumé "histoire".
C'est également des répliques cultes, des trames phénoménales, des scènes complètement barrées (on se souvient du merveilleux solo de guitare électrique d'Hercule avec une espèce de planche à corde) et un anachronisme de tous les instants.
Vous l'aurez compris, Hercule brille par sa nullité, et s'y révèle diablement efficace tant tout s'y passant est stupide au point de dépasser l'entendement. Vous rigolerez, sans aucun doute, d'où cette note élevée. Après tout, ne sommes-nous pas là pour juger de la qualité d'une oeuvre en tant que divertissement ?
Hercule est à ce sujet excellent, souffre de peu de temps mort dans la débilité profonde, ce qui est toujours une bonne chose par rapport à tant de nanards parfois bien longuets.
Dernière chose, finalement la seule qui n'aura pas été détournée de son but original, dans Hercule, il y'a Lucy Lawless, Xena la guerrière, autant dire l'icône de toute une génération.
Que celui qui n'a jamais eu envie de baiser Lucy Lawless étant gamin me jette la première pierre. Que celui qui n'a toujours pas envie de le baiser dans Spartacus me jette la seconde. Voilà qui vaut bien un point de plus, non ?