Saison 1 : C'est l'adaptation en série du très réussi film Hippocrate et c'est formidable. Clinique et humain. Éclairant sur l'état des hôpitaux tout en assumant sa part de romanesque. Et Louise Bourgoin est grande.
Saison 2 : Hippocrate revient pour une saison 2 et c’est toujours aussi formidable.
Plus besoin de faire les présentations, on replonge d’emblée dans le quotidien du service de médecine interne de l’hôpital Pointcarré qui se voit transformé en service d’urgences à la suite d’une inondation. Le rythme est intense et ne faiblit jamais. La tension folle qui règne parmi les internes, médecins et infirmiers est palpable. C’est d’autant plus haletant que cette saison se déroule quasiment en temps réel, sur deux nuits de garde, mettant en exergue l’état d’épuisement des soignants et le délabrement scandaleux de notre système de santé. La tragique réalité de l’hôpital pré-covid nous saute littéralement à la gueule. Non, on n’est pas à Seattle Grace.
La série conserve donc sa force documentaire et de dénonciation mais embrasse plus qu’en saison 1 sa dimension de série médicale avec la multiplication des cas et l’afflux de patients.
Les personnages sont un peu mis en retrait au départ, jusqu’à ce qu’ils nous rattrapent par la peau du cou. Ils restent le socle de la série. Si on est un poil déçu de l’effacement initial de Chloé (mais c’est parce qu’on aime beaucoup Louise Bourgoin), l’arrivée dans le service du docteur Brun joué par Bouli Lanners ajoute de la densité au casting. Il impose avec autorité son charisme et son humanité, c’est un atout puissant (parmi d’autres) de cette deuxième saison.
Les derniers épisodes sont très forts émotionnellement et confortent l’importance de cette série aussi passionnante que nécessaire.