Ryan Murphy est le maître incontesté d'un genre que je qualifierai volontiers de "séries-pâtisseries". C'est plein de crème, de mousse, de génoise, de pâte à sucre colorée et de perles de chocolat dorées. C'est assez appétissant, mais c'est à consommer avec modération, sinon c'est l'hyperglycémie assurée. Je n'ai jamais pu aller au bout d'une série de Murphy, ni Glee, ni American Horror Story, ni même Nip/Tuck, bien que je les ai toutes entamées avec gourmandise. Mais au bout d'un moment, l’écœurement pointe et le besoin de sécrétion de bile amère se fait sentir pour faciliter la digestion.
Cette série là est assez courte (7 épisodes), donc en laissant du temps entre chaque bouchée, j'ai pu en venir à bout. L'idée de base déjà est assez osée ; réécrire l'Histoire pour qu'elle soit "mieux", on a tous plus ou moins rêvé de le faire, mais en ce disant que ce serait certainement un peu ridicule. Murphy, lui, il a dépassé le ridicule depuis longtemps. Il l'a sublimé, même, il en a fait un genre. Il y a toujours trop de tout. Ici, trop d'acteurs très beaux et d'actrice très glamour, trop d'atmosphère ensoleillée et d'ambiance cosy avec lumière tamisée, trop de gentillesse et de bons karmas, trop de (jolies) minorités à (justement) défendre, trop de punchlines, trop de name-dropping (oh la, la ! Pauvre Rock Hudson...), trop de musique tout le temps, trop de manières, trop de twists heureux, trop de... (non, je ne dévoilerai pas la fin). Tout cela est bon à petites doses, mais là ça frise l'overdose.