Homeland se situe à mi-chemin de la série prise de tête et du produit grand public. Les personnages, employés de la CIA, ne sont pas stupides, mais ils laissent souvent de côté professionnalisme et raisonnement pour privilégier intuition et sentiments. La série perd ainsi en crédibilité ce qu'elle gagne en "drama".
La première saison mise beaucoup sur les énigmes et le suspens, mais brûle rapidement ses cartouches : à la fin des treize épisodes, le spectateur sait tout, mais les enquêteurs de la CIA n'ont pas avancé d'un iota. Les scénaristes se moquent un peu de nous en usant des artifices les plus grotesques pour supprimer toutes les pistes qui auraient permis à l'intrigue de progresser. Mention spéciale au cliff-hanger de fin. Ça ne donne pas envie de voir la seconde saison.