À la veille de la reprise de l'école, quoi de mieux que regarder un drama qui dresse le portrait idéal de l'anti-professeur ? De tous les enseignants de fiction, Rintaro Aida se démarque principalement par deux caractéristiques : il est atteint d'une forme étrange du syndrome du sauveur et il aime se dénuder. Ces deux spécificités combinées font qu'il est le parangon du pervers tel qu'on le trouve dans certains mangas — d'ailleurs, ce drama est l'adaptation d'une bande dessinée japonaise, ce qui explique en partie le déchaînement d'anomalies qui précipite directement cette mini-série dans mon cabinet de curiosités mental.
Rien ne prépare au visionnage d'Homeroom, ni l'affiche, ni le résumé, ni les genres indiqués. Quelques commentaires de rares spectateurs peuvent toutefois permettre de comprendre une chose essentielle : ce drama est anormal. Et il l'est effectivement, que ce soit au niveau de son histoire, de ses personnages, de sa musique. Rien ne fait sens, et, en même temps, tout fascine ! C'est comme si toute la déchéance humaine, des obsessions aux perversions, suintait de chaque épisode, mais pas de façon putride, non, plutôt embaumée d'un parfum rieur, léger, candide. Les scènes se succèdent sans laisser le temps de dire ouf ! sans permettre d'assimiler tout à fait chaque étrangeté projetée sur les rétines. C'est drôle, effrayant, perturbant ; c'est une expérience hors du commun qu'il faut vivre par l'image, non pas par ce compte-rendu incapable de transcrire justement ce qu'est ce drama.