House of Cards par GuillermoDelPuerco
Des séries à base de politique y'en a plein, des séries avec un héros cynique y'en a plein, des séries à base de politique avec un héros cynique y'en a plein. J'ai d'ailleurs eu du mal à accrocher au début en raison de tout çà. D'autant que les plâtrées de dialogues, eh bah faut s'y adapter, j'ai souffert pour lire les sous titres à vitesse normale, c'est un flux d'informations monstrueux, un torrent de mots, de noms, de notions, c'est plutôt technique, le fonctionnement du congrès, de la maison blanche et de tout ce bordel, tout y passe, mais putain que c'est bien écrit. En gros les trois premiers épisodes malgré les qualités évidentes j'ai eu du mal.
Mais à partir du quatrième épisode çà m'a méchamment passionné, les luttes de pouvoirs, les guerres d'ego, les saloperies en tout genre, Frank Underwood (Kevin Spacey, géant) ne nous épargne rien, il nous invite même dans sa tête en s'adressant directement au spectateur, nous expliquant lui-même son cheminement et nous déroulant un portrait psychologique qui parfois fait froid dans le dos. Le reste des personnages ne dépareille pas, ils sont tous bons à commencer par Robin Wright, vraiment géniale (et super classe bordel de merde) en femme tiraillée entre l'ambition de son mari, ambition dont elle n'hésite jamais à se rendre complice, et ses aspirations personnelles. Je retiendrai également Michael Kelly, çà fait vraiment plaisir de le voir en assistant de Frank Underwood et homme (à tout faire) de confiance difficilement cernable.
Un petit mot sur l'aspect visuel très chouette, Fincher ne réalise que le premier épisode (ou les deux premiers je sais plus), mais son esthétique sert de bible au reste des épisodes... Du tout bon. J'ai franchement hâte à la prochaine saison.