Saison 1
"Toc toc toc mais qui est là, le loup qui te mangera" (Zazie / "Toc toc toc").
On sait qu'en politique, il y a pleins de loups, mais dans House of Cards, il y en a un qu'il ne faut visiblement pas contrarier, c'est Francis Urquhart ^^
C'est dommage parce que d'un point de vue extérieur, il a tout d'un homme bien sous tout rapport. Il est charmant (et même charmeur dans le bon sens du terme), modéré dans ses propos, capable de compromis (même si son métier l'oblige parfois à botter des culs) et un peu précieux (il faut regarder la série en VO rien que pour le jeu et le ton de Ian Richardson). On lui donnerait le bon dieu sans confession... sauf que c'est l'une des plus grosses pouritures qu'il m'a été donné de voir. Il est capable de tous les coups bas et trahisons (et même encore pire ^^ ).
Je regarde très peu de séries aussi anciennes mais comme elle est accessible facilement, gratuitement, légalement, et avec de bons sous-titres (la VF est présente également), je me suis laissé tenté. Le pitch m'a intéressé mais le fait que ce soit une mini-série m'a définitivement convaincu. J'aime pas trop les gros thrillers ou les séries complotistes quand elles ne savent pas où elles vont, ici, tout est bouclé après 4 épisodes.
Au-delà de cet aspect (et du personnage d'Urquhart que j'ai beaucoup aimé), une des choses que j'ai le + apprécié est le côté très british et immergeant de la série. Le 10 Downing Street, la chambre du Parlement, les rues de Londres, Big Ben, c'est cliché mais ça fait son petit effet ^^
Par contre, je ne comprends pas cette allusion aux rats, régulièrement filmés dans les rues de Londres, est-ce une analogie sur ce que sont les hommes politiques ? J'aimerai bien avoir une explication du créateur, scénariste ou auteur du bouquin si ces petites bêtes poilues y sont déjà présentes.
Bref, une très bonne surprise pour une série qui a plus de 30 ans. Pour son acteur principal et son côté très efficace et jouissif, je ne peux que vous conseiller House of Cards.
Moyenne : 14.50/20
Saison 2
"On attend la suite, l'après, le milieu, la fin du monde, la suite" (La Grande Sophie / "La suite, le milieu, la fin")
Malgré le fait que House of Cards soit à l'origine une mini-série, il s'agit bien ici d'une suite et du milieu de cette histoire... mais pas de la fin puisqu'une dernière intrigue bouclée a été tourné ultérieurement pour conclure les aventures de Francis Urquhart.
F.U. comme il est surnommé est bien sûr toujours de la partie mais dans une histoire bien différente, avec une ambiance qui ne l'est pas moins. Ses manigances, coups tordus et autres bassesses les + horribles ne lui servent plus à prendre le pouvoir mais sont destinées à son adversaire principal. Il n'est plus question de conquête mais d'une autre lutte de pouvoir, et pas des moindre puisque c'est contre le nouveau roi d'Angleterre rien que ça ^^
C'est toujours hyper efficace, même si j'ai ressenti un très (très) léger moins bien en cours de saison, peut-être une histoire secondaire qui n'apporte pas grand chose au final (et qu'une autre donne cette impression de déjà-vu). Mais bon, le fait que cette histoire soit ramassée sur 4 épisodes la rend rythmée et sans réel temps mort.
Sinon, je ne peux m'empêcher de dire un mot sur la femme d'Urquhart. Elle n'a beau être qu'un personnage secondaire, après 2 saisons, je me demande finalement si elle n'est pas pire que son mari (elle me fait froid dans le dos) ^^
Bref, "To play the king" est assez différente de la mini-série originale, mais ne vous y trompez pas, ça reste du très bon House of Cards.
Moyenne : 14.50/20 ( = sur un an)
Saison 3 + Bilan
"Sors de ma vie, ne reviens plus, car désormais, tu n'es plus le bienvenu" (Régine / "Je survivrai")
Francis Urguhart est comme n'importe quel politique qui a goûté au pouvoir. Il se croit plus malin que ses prédécesseurs et pense réussir là ou tous les autres ont échoué et, même quand tout va mal, il se dit "je survivrai", mais voilà, personne n'est intouchable.
Cette 3ème histoire clôturant celle de Francis Urquhart est pour moi la moins passionnante. Comme à son habitude, cette trilogie sait instiller des moments forts et choquants (dû à la personnalité du premier ministre), mais, là ou les deux premières ont su être équilibrées, cette ultime intrigue l'est beaucoup moins.
Déjà, l'adversaire principal d'Urguhart n'est pas des plus charismatique, de +, j'ai mis longtemps à comprendre qui ce serait. Je sais pas, j'ai eu cette vilaine impression que la saison (pourtant très courte) a été divisé en deux. Si on ajoute au fait qu'on nous fait miroiter une histoire qui ne prend de l'ampleur que dans l'ultime opus, ça donne un rendu assez brouillon (comparé aux deux premières mini-séries).
D'ailleurs, curieusement, les deux derniers épisodes sont aussi ceux qui m'ont offert la meilleure et la moins bonne note toutes saisons confondues (heureusement on termine par le meilleur).
BILAN HOUSE OF CARDS
Alors, je n'ai aucune idée de ce à quoi ressemble le remake de Netflix avec Kevin Spacey mais comme souvent, je vais conseiller l'originale à la copie. En effet, cette trilogie est géniale et l'interprétation de Ian Richardson y est époustouflante. J'ai rarement vu un personnage principal sériel aussi froid et cynique. Francis Urquhart est un monstre politique qui ne recule devant rien (et ne parlons pas de sa femme qui ne vaut pas mieux que lui ^^).
En tout cas, y'a une chose que l'adaptation américaine ne peut avoir, c'est son côté très british. Que ce soit dans les décors (Londres, Big Ben, la chambre des Lords), l'accent de ses comédiens et ce côté cynique et pince sans rire que je retrouve nul part ailleurs, toute cette partie là m'a vraiment beaucoup plu.
Bref, un thriller politique hyper efficace, sans temps mort (hormis peut-être en saison 3) et qui peut se regarder rien que pour son personnage principal.
Saisons : 3 mini-séries
Episodes : 12
Chaine : BBC
Notes : entre 13.5 et 15
Moyenne par saison : 14.50 - 14.50 - 14.25
Moyenne de la série : 14.42/20