Fire and blood
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le 28 oct. 2022
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A présent que la première saison de House of the Dragon vient de s’achever, il est enfin possible d’en faire la chronique, contrairement à ce qui se fait d’habitude… Il est assez amusant de constater que la plupart des journalistes et chroniqueurs vomissent sur une série ou l’encensent après un ou deux épisodes…
Que nous a donc livré cette séquelle du Trône de fer ? Pas grand-chose, après tout. Il est d’ailleurs paradoxal de constater qu’un récit consacré à des dragons manque de souffle, d’épopée d’envolées lyriques.
L’ensemble est plat, mal construit, appuyé sur une distribution assez discutable et sur des changements d’actrices et d’acteurs dès l’épisode 6 qui sont d’une rare imbécilité. Le pire est certainement le remplacement de Milly Alcock par Emma D’Arcy dans le rôle de Rhaenyra. Cette dernière est inexpressive, manque de présence et de charisme, quant à son jeu, il est impersonnel. Plus on la voit à l’écran, plus elle donne envie de zapper ses scènes. Ce n’est pas difficile tant elle est effacée. Elle souffre tellement de la comparaison avec Emilia Clarke qu’elle ressemble à une braise face à un brasier. Comme elle n’est pas aidée par un scénario qui la transforme en poule pondeuse, autant dire qu’elle ne sert à rien.
A ce sujet, il est effrayant de constater que nous avons plus d’accouchements et de morts en couche que de combats dans cette série épuisante, dont seule l’épisode 9 peut être sauvé de cette soupe indigeste. Le dixième traîne tellement en longueur qu’on aspire à ce qu’il se termine au plus tôt.
Quant à la narration, si G.R.R. Martin est satisfait des trop nombreuses ellipses temporelles, celles-ci deviennent rapidement pénibles dans la première partie où Rhaenyra est censée grandir alors que son actrice ne bouge pas d’un poil. Elles ne permettent pas de saisir tous les arcs narratifs dont certains sont réduits à de simples éclairs, ce qui donne l’impression d’oublis importants.
Certes, les décors sont magnifiques, la présence de Matt Smith, mal employé, donne de l’épaisseur au personnage de Daemon, et Paddy Considine est impeccable en Viserys, mais c’est tout.
Noyée dans un wokisme larmoyant et un puritanisme qui n’ont conservé que l’inceste comme transgression, n’est-ce pas inquiétant ?; House of the Dragon est une série ratée, engoncée dans des dialogues inutiles, des scènes ennuyeuses et des péripéties souvent peu crédibles.
Quant au final de la saison, il est prévisible et totalement idiot...
Quelle tristesse !
Créée
le 25 oct. 2022
Critique lue 74 fois
2 j'aime
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